Aujourd'hui, une manifestation, comptant dans ses rangs d'anciens enfants adoptés, des mères qui ont dû abandonner leur bébé, et des adoptants regroupés dans une coordination « pour le droit à la connaissance des origines », a eu lieu samedi 10 février à Paris sur le Parvis des droits de l'Homme, place du Trocadéro.
La Coordination (Cadco) réclame la suppression de l'accouchement sous X, une spécificité française, et entend sensibiliser les candidats à la présidentielle à la souffrance des enfants sans filiation et leur demander de s'engager sur la suppression de l'accouchement sous X.
D'après l'association, en France, plus de 2 millions de personnes seraient aujourd'hui directement concernées par l'accouchement sous X, les 400.000 personnes nées sous X (estimation de l'association), les mères et les pères de naissance, le conjoint et les enfants du né sous X, dont les vies sont bousculées, et bien sûr, les parents adoptifs.
Pour la plupart des enfants nés sous X, retrouver ses origines devient une véritable obsession, une quête éternelle de sens à sa vie. Françoise Dolto disait « il faut trois générations pour effacer la cicatrice d'un abandon ».
En France, cette loi a été crée sous le régime de Vichy pour permettre aux victimes de « faits de guerre » d'accoucher dans l'anonymat, est aussi toujours en vigueur dans le Grand Duché du Luxembourg, les deux seuls pays d'Europe à permettre l'accouchement sous X.
En 2002, a été créé « Le Conseil national pour l'accès aux origines personnelles » (Cnaops), qui prônait l'importance pour l'enfant de connaître ses origines. D'autres textes internationaux, ratifiés par la France, relatives à la protection des droits de l'enfant, dont la Convention de l'ONU en 1989, et la Convention de La Haye en 1993.
Mais tout cela n'a pas changé grand-chose. En 2005, le Comité consultatif d'éthique (CCNE) s'est prononcé pour le maintien de la situation actuelle, pour que ne soit jamais levé l'anonymat de secret de ses origines sans que la mère y ait consenti de son vivant...
De nos jours, le nombre d'accouchements sous X est en constante diminution, 550 en 2004 contre 10.000 en 1970, cela grâce à la contraception et l'IVG, mais il reste encore pratiqué pour certaines femmes qui ont dépassé le délai légal pour recourir à l'IVG, souvent la plupart a moins de 25 ans.
Quelques liens:
GARF : Guide en ligne d'aide aux recherches familiales
Généafrance : Recherche des enfants abandonnés et trouvés
Je recherche mon père biologique. Je suis née le 22 octobre 1955 à Alfortville. Il était garagiste à Ivry sur Seine. Devait investir dans un magasin de tissu. Je ne connais que son prénom : David le mien est Astrid. Il est venu me voir après ma naissance a fait une photo de moi qu'il a déposé chez un photographe d'Alfortville et sur laquelle il a apposé "A ma fille que je n'oublierai jamais".
Rédigé par : Astrid Achard | 24 avril 2011 à 18:39
Ma mère s'appelle Anne (Anna)et a aujourd'hui pas loin de 89 ans. Il était plus jeune qu'elle de 10 ou 15 ans. J'ai eu connaissance de son existance à mes 50 ans. Je suis allée dans les archives de la mairie d'Ivry sur seine pour retrouver les traces du garage. Sans résultat.
Rédigé par : Astrid Achard | 24 avril 2011 à 18:42