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De l'île Madinina à l'esclavage en Martinique - I

Au début étaient des îles paradisiaques en arc tendu devant l'Amérique Centrale - Vierges d'humains et en paix avec la création. Les premiers occupants Méso-Indiens sont arrivés sans doute il y a 5 à 6.000 ans. Peu de traces sont restées des ciboneys.

Entre « 0 » et 350 après J.C. (en Europe sous l'empire romain), un peuple pacifique, les Arawaks - Améridiens qui avaient entamé une migration vers le nord à partir du Vénézuela atteint les petites Antilles. Ils étaient agriculteurs, pêcheurs, poètes et céramistes. La trace de leurs installations a été retrouvée sur la côte atlantique des îles. Aux environs de 950 (époque de Louis IV) ils ont subi les attaques des indiens caraïbes qui les ont vaincus. Ces derniers arrivaient également d'Amérique du Sud (bassin de l'Orénoque).

Guerriers belliqueux et cannibales, ils ont éliminé les hommes Arawaks tout simplement en les mangeant. Ils ont gardé les femmes évidemment. Ainsi les deux peuples se sont métissés, et la langue Arawak a subsisté parallèlement au Caraïbe (diglossie = 2 langues).

La déchirure dans la destinée des amérindiens s'est produite au moment où le vieux monde est parti à la conquête du nouveau, en 1492 (Renaissance, Louis XII, François Ier, imprimerie...) Christophe Colomb aborde l'Amérique. De 1492 à 1625, les Caraïbes luttent contre les espagnols. Toutes les nations maritimes à leur tour veulent leur part du gâteau américain.

A son 4ème voyage Christophe Colomb en 1502 débarque au Carbet côte nord Caraïbe de la Martinique (Madinina). La beauté du site le séduit.

Amerigo, America, Amérique...

Ou comment une commune des Vosges a baptisé l'Amérique il y a 500 ans !

« Je ne trouve aucune raison de ne pas appeler le nouveau continent "Terre d'Amerigo", en hommage à son découvreur, ou plus simplement America, puisse qu'aussi bien les continents européen et asiatique ont reçu des noms féminins, Europa et Asia... ».

C'est par ces quelques mots prononcés en 1507, que le cartographe Martin Waldseemüller présidant un groupe d'érudits réunis à Saint-Dié à la demande du Duc de Lorraine pour mettre à jour la "Geographia" de Ptolémée, proposait de nommer le nouveau continent qui devait changer la face du monde.

Mais ce choix a provoqué bien des colères, car même si Amerigo Vespucci a bien longé les cotes du Surinam et du Brésil de 1499 à 1502, un autre avant lui avait foulé la terre de ce nouveau continent.

Christophe Colomb avait effectivement découvert quelques années avant lui ces terres nouvelles. Mais le florentin Vespucci avait un avantage sur le génois Colomb, il savait communiquer... Il était envoyé par les puissants Médicis auxquels, dès sa découverte, il a fait parvenir des lettres sur ses voyages dans lesquelles il décrit les terres nouvelles ou « Mondus Novus », première référence à un Nouveau Monde.

14 juillet, fête nationale française

Prémices

La première manifestation du 14 juillet remonte à 1790, la Garde nationale de chaque région était chargée de choisir 2 hommes sur 100 parmi ses membres. C'est donc 14.000 fédérés venus de province, rangés sous 83 bannières différentes, qui partent de la place de la bastille, empruntant les rues Saint-Antoine, Saint-Denis, Saint-Honoré, pour arriver au Champ de Mars.

La célébration débute vers 4 heures du matin, et rassemblera 400.000 personnes sous une pluie battante. Une messe est célébrée par Talleyrand, évêque d'Autun. C'est aussi pour la première fois que fut déployé hors des États-Unis, le drapeau de la jeune république américaine, une délégation menée par John-Paul Jones avait reçu une autorisation de l'Assemblée de participer à la manifestation.

Officialisation

C'est le 14 mai 1880 que Benjamin Raspail dépose devant l'Assemblée nationale, un projet de loi signé par 64 députés prévoyant de faire du 14 juillet la fête nationale en commémoration de la prise de la Bastille. La loi est adoptée à la majorité par l'Assemblée dans les séances des 21 mai et 8 juin et par approbation du Sénat le 29 juin.

Deux autres dates avaient été proposées pour cette fête nationale, le 5 mai (Constitution des états généraux), et le 4 août (Suppression des privilèges), mais elles ont été refusées par les deux chambres. La loi a donc été votée et promulguée par un décret d'application le 6 juillet 1880, le 14 juillet comme fête nationale.

Généalogie d'Afrique

On entend souvent que l'Afrique est un continent sans grand passé, sans mémoire, ni racines. Pourtant si on prend un peu le temps de se pencher sur son histoire, on découvre qu'il y a eu de grands royaumes, évoqué sur le site Détours des Mondes.

Il existait aussi de grandes cités, on peut rappeler la rare bibliothèque de  Chinguetti en Mauritanie, menacé par le sable du désert après avoir traversé les siècles.

Et la généalogie ? Celles des familles importantes étaient transmises de siècles en siècles par la tradition orale. Les griots récitants de la mémoire, pouvaient restituer générations après générations les grandes lignées dans une originale psalmodie. Un site illustre bien cette étonnante et chatoyante généalogie au Bénin de 1600 à 1900.

Souffles poème de Birago Diop (1947)

Écoute plus souvent

Les Choses que les Etres

La Voix du Feu s'entend,

Entends la Voix de l'Eau.

Écoute dans le Vent

Le Buisson en sanglots :

C'est le Souffle des Ancêtres.

L'intégralité du poème est à écouter ici X

Photo : Le Roi Behanzin du Bénin et sa famille vers 1900 lors de son exil à la Martinique - © Collection France Tardon-Apprill.

Verdi, compositeur français...

Bien qu’on puisse lire partout : « Verdi, compositeur italien,… », le maître de l’opéra italien est né français.

Il voit le jour le 10 octobre 1813 à Roncole. Ce hameau fait parti de l’ancien duché de Parme. Ancien, car les campagnes napoléoniennes de 1796 et 1800 ont profondément modifié le paysage de l’empire. Celui-ci, en 1811, s’étendra de Lübeck en Allemagne à Rome en Italie. Toujours est-il qu’après les conquêtes de l’empereur, une importante partie de l’Italie est annexée à l’empire.

Pour la partie qui nous intéresse ici, le 15 mars 1808, la Toscane est divisée en trois départements. Le duché de Parme devient le département du Taro le 24 mai 1808 ; Parme en est le chef-lieu. En effet les 130 départements français sont gérés de la même façon, avec les mêmes structures administratives : préfet, sous-préfets, maires. Ainsi pour le département du Taro, en 1813, le préfet est Dupont-Delporte.

C’est dans ce contexte que l’illustre compositeur de Nabucco est né français.

Pour les curieux, Marc-Etienne Vargenau nous propose l'acte de naissance de Verdi, rédigé en français.

D'une tombe à l'autre...

L'information est presque passée inaperçue, sauf pour quelques journaux de province, dont Le Midi-Libre et les Dernières Nouvelles d'Alsace.

Vendredi 16 mars 2007, la dépouille de Arthur Richard Dillon, dernier archevêque de Narbonne, a été inhumée dans la cathédrale Saint-Just de Narbonne, accompagnée des descendants de sa famille (anglaise et française), de Mgr Lustiger, Mgr Baldelli (nonce apostolique), de toutes les figures politiques de la région, préfet, président du Conseil Régional, les maires de Narbonne, Carcassonne, Toulouse, Nimes, etc... du corps diplomatique, des représentants de toutes les académies (Légion d'Honneur, Ordre du Mérite, Sciences et Lettres, universités), des sociétés savantes et confréries...

Arthur Richard Dillon était un personnage atypique, né en 1721 à Saint-Germain en Laye, mort à Londres le 5 juillet 1806. Il est originaire d'une famille noble irlandaise, son père Arthur comte de Dillon, s'est exilé en France après la défaite de Jacques II à la bataille de Limerick contre Guillaume d'Orange, à l'origine de la formation des brigades irlandaises qui ont combattu l'anglais pour le compte des rois de France.

Après l'obtention d'un doctorat en Sorbonne, il a été successivement grand vicaire de Rouen (1748), évêque d'évreux (1753), archevêque de Toulouse (1758), puis archevêque de Narbonne (1762), Primat des Gaules, il a aussi été commandeur de l'Ordre du Saint-Esprit.

Historique de l'éclairage urbain

On peut remonter fort loin, dans le temps en France, pour rencontrer une mention d'éclairage public.

« ...C'est ainsi qu'en 1318, les meurtres étaient si fréquents aux abords du Châtelet que Philippe V "Le Long" ordonne qu'une chandelle soit entretenue toute la nuit à la porte du palais, tandis qu'à la fin du siècle un fanal était installé à la Tour de Nesle, à l'entrée de Paris. ».

En 1465 un édit royal de Louis XI, impose aux Parisiens habitant au premier étage de mettre une bougie sur le rebord de leur fenêtre à la tombée du jour. Cependant cette mesure fut fort peu respectée, d'autant qu'on redoutait les incendies qui étaient fréquents. On en resta aux lanternes des enseignes des boutiques. C'est seulement après des arrêts du parlement réitérés en 1524 et en 1558 ordonnant aux bourgeois d'éclairer la rue en ayant une chandelle allumée sur le bord de leurs fenêtres, que la mesure s'appliqua.

Nicolas BOILEAU (1636-1711) poète et critique écrivait qu'à côté d'un bois isolé, Paris était un pire coupe-gorge, tant les bandes de coupe-jarrets tenaient le haut du pavé. En dépit du guet et de veilleurs eux-mêmes fort effrayés placés à des endroits sensibles, les brigands terrorisaient les bonnes gens. A Paris on tenta d'améliorer la situation en 1558, en mettant aux coins des rues un lumignon fait d'étoupe et de poix.

Pour donner une meilleure sécurité en 1662, par décision de Louis XIV, fut institué à différents carrefours, un service payant de porteurs de flambeaux qui pouvaient accompagner les passants jusqu'à leur demeure pour trois sols le quart d'heure pour un piéton et cinq sols pour un carrosse.

Le Congrès...

ou l'épreuve de vérité pour l'homme.

Lors des mariages d'antan, on redoutait en particulier de voir un mariage invalidé pour cause de non consommation !

On craignait par exemple des manigances, lors de la bénédiction nuptiale dans l'église, faisant appel à quelques diableries pour « nouer l'aiguillette » du marié. Ceci pouvait le rendre inapte à faire œuvre de chair et de procréation. Cette dernière étant la finalité du mariage.

Les aiguillettes étaient des lacets permettant de faire tenir ensemble le pourpoint et les chausses. Faire des nœuds à un cordonnet comme support symbolique était censé représenter l'impossibilité pour l'homme de retirer ses vêtements pour aller honorer son épouse.

La jeteuse de sort pouvait aussi faire des nœuds autour du sexe d'un animal récemment tué, comme un loup par exemple, ce qui devait affecter le membre viril du marié

Pour dénouer l'aiguillette, on trouve dans le livre de magie du « Petit Albert » des recettes étonnantes : manger un oiseau rôti (pic vert ?) assaisonné de sel béni, respirer la fumée d'une dent brûlée d'un homme mort depuis peu ou que le mari vise bien à travers l'anneau nuptial en… urinant !

En cas de problème, si la femme demandait l'annulation du mariage, il était nécessaire de faire la preuve de cette impuissance supposée du mari en tenant « un congrès ».

Ancêtres corsaires

Contrairement au pirate ou au flibustier, le corsaire était autorisé par lettres du roi à attaquer tout navire ennemi en n’importe quel lieu du globe. Le corsaire arborait le pavillon de son pays et ramenait ses prises aux autorités de son pays.

En ces temps de carnaval, les cortèges de Dunkerque rendent hommage à l’un des plus célèbres d’entre eux, Jean BART, natif de cette ville. Une statue du corsaire y a été érigée le 7 septembre 1845 et la cantate à Jean Bart y a été chanté pour la première fois. Depuis cette date, tous les cortèges de carnaval de Dunkerque terminent leur parcours à cet endroit et y entonnent ce chant bien connu des dunkerquois.

Jean-Jacques SALEIN nous propose sur son site le fruit de son travail.
La base « corsaire » met à votre disposition 5000 corsaires, autant de navires, les prises et les armateurs de cette époque où les batailles maritimes avaient autant d’importance – si ce n’est plus – que les batailles terrestres. Ces dépouillements sont complétés par une page répertoriant les conflits avec dates, pays en présence. On consultera également avec intérêt le cours d’artillerie de Laurent Jean-Baptiste SALIN maître canonnier à bord du DRAGON.

Les filles de la Légion

Créée par Napoléon en 1806, les maisons d’éducation pour jeunes filles de la Légion d’honneur étaient destinées à assurer la fidélité des soldats en formant leurs enfants. Pour réaliser son projet, Napoléon fait appel à Mme Campan, première femme de chambre de Marie-Antoinette. Elle est placée sous la haute autorité du grand chancelier de la Légion d’honneur.

La première maison ouvre dans l’ancien château du Connétable de Montmorency à Ecouen et accueille ses premières élèves en 1807. « Elevez-nous des croyantes et non des raisonneuse. » indique l’empereur. Paradoxe d’une école qui prétend enseigner aux jeunes filles, tout en continuant à les enfermer dans une moralité et une religion qui les laissent toujours dépendant du bon vouloir des hommes. Dans cette école sont enseignés la lecture, le calcul, l’histoire et la géographie, mais sont proscrits les langues étrangères, le latin ou le théâtre. A l’exception du directeur, les hommes sont exclus de l’enceinte de l’école, y compris pour l’entretien.

En 1809, une deuxième maison ouvre en l’abbaye de Saint-Denis ; elle est confiée à Mme du Bouzet. Ensemble les deux écoles accueillent alors 600 jeunes filles, dont 100 sont entièrement prises en charge par la Légion d’honneur. En 1810 quatre maisons destinées aux orphelines sont créées.
Vers 1860 chaque établissement se spécialise : Les Loges forment aux métiers manuels, Ecouen aux carrières commerciales. Aujourd’hui le collège des Loges reçoit des élèves du premier cycle, le lycée de Saint-Denis ceux du second cycle et des classes préparatoires.

Cependant, comme à l’époque de Napoléon, ces écoles ne sont pas mixtes et l’internat y est obligatoire. Le port de l’uniforme et la cérémonie de remise des prix y sont toujours de mise. Elles ont conservé leur statut juridique particulier, puisqu’elles dépendent du ministère de la justice et du chancelier de la Légion d’honneur. Les élèves sont toujours des filles, petites-filles ou arrière-petites-filles de légionnaires, avec la particularité d’avoir un taux de réussite au baccalauréat de 98%, ce qui n’aurait sûrement pas été du goût de l’empereur.

Pour en savoir plus :
Les maisons d'éducation
Grande chancellerie de la Légion d'honneur