Depuis l'engouement relativement récent des gens pour la généalogie, de plus en plus de personnes organisent des réunions de familles destinées à regrouper le maximum de descendants d'un ancêtre, ce qui est communément appelé « Cousinade » par les généalogistes.
Nous essayons ici de vous donner quelques conseils pour l'organisation et la réalisation d'une telle réunion à partir d'un vécu.
Définir le sujet:
À partir de l'ancêtre choisi, rallier le maximum de personnes descendantes et branches alliées.
Quand :
Il faut prévoir ce genre d'évènement au moins un an à l'avance, entretenir des contacts avec quelques personnes « relais », afin de diffuser l'information, faire passer l'intérêt de ce genre de réunion surtout auprès des plus anciens.
La période idéale est le printemps, le climat est propice à des réunions en plein air, les journées rallongent, et il n'y a pas de contrainte avec les grandes vacances.
Qui :
Organiser une répartition du travail entre un petit groupe de cousins de la même région, les tâches doivent être bien définies pour assurer une bonne gestion.
Définir le rôle de chacun : qui fait quoi, qui contacte qui, chaque délégué devant informer régulièrement l'organisateur au fil des jours.
Lieu :
Le premier point important est de choisir le lieu, en principe, on retient une localité bien desservie (routes, trains, même avion…) et qui a un lien avec les ancêtres, si une propriété ancestrale s’est transmise, elle pourrait être choisie.
Prévoir des petits plans d’accès au site choisi, assortis d’adresses d’hôtels et d’hébergements pour ceux qui en profiteraient pour passer quelques jours sur place.
Accueil :
Envisager un petit exposé pour retracer dans les grandes lignes l’histoire de la famille. Si on a quelques anecdotes à raconter sur tel ou tel ancêtre cela donne du relief.
Prévoir des tableaux généalogiques et des badges de couleur pour identifier chacun et chaque branche principale. Couleur qu’on retrouvera sur l’arbre généalogique qui sera affiché, permettant à tous de se situer. Ceux qui sont membres de la famille par un mariage seront reconnaissables par deux anneaux dessinés sur leur badge de couleur avec le nom.
Repas :
Rechercher un restaurant ou une salle communale munie des commodités pour une réception avec traiteur ou non, on peut également opter pour un grand pique-nique à condition d'être sûr du temps.
Organiser les plans des tables pouvant favoriser les rencontres et l'échange entre branches (en faisant attention aux vieilles inimitiés éventuelles). Si on laisse le choix libre, il n’y aura pas de brassage entre branches.
Le truc : le mélange se fait avec une alternance de deux ou trois qui se connaissent avec deux ou trois autres d’une autre branche, etc...
Détails pratiques :
Selon les familles et les convictions, on peut convenir d’une cérémonie religieuse le matin dédiée aux aïeux. Après le repas, l’après-midi et si le temps et la région s’y prêtent, on peut organiser diverses animations : visite de la localité et des environs. Chasse au trésor liée à l’histoire locale pour la jeunesse.
Beaucoup de jeunes couples ont des enfants, y penser en choisissant le lieu de cette fête familiale : parc, jardin, endroit tranquille pour la sieste des plus petits. Éviter d’être en bordure d’une route et d’un cours d’eau. Pendant ce genre de rassemblement souvent la surveillance des enfants se relâche.
Frais :
Il convient, quelque soit la formule, de chiffrer la participation par personne et d’informer tout le monde à l’avance. Il est important d’être raisonnable, tous n’ont pas les mêmes possibilités financières.
Photos :
Prévoir à l'avance qui fera des photos générales et par branches, il est préférable d’être deux ou trois pour bien couvrir les divers moments de la journée.
Communication :
Parfois si le rassemblement est assez important la presse locale prévenue envoie un reporter pour faire quelques photos et un papier.
L'after :
Certaines familles prolongent encore le soir, selon le lieu et la formule de midi, on récidive ou on modifie un peu.
Après on peut s’offrir «une rave-party » familiale en dansant sans ressusciter le menuet des ancêtres !
Compte-rendu :
Dans la quinzaine qui suit, réalisation d’un cahier avec les reproductions des photos, schémas identifiant les participants et divers documents souvenirs, repro de cartes postales anciennes du berceau familial….
Si l’un des participants a quelques talents il pourra sur demande préalable réaliser à l’avance de grands tableaux généalogiques à l'ancienne, cédés à prix coûtant.
Repas et cahier doivent être chiffrés ensembles et à l’avance afin que tous le sachent. Les éventuels tableaux généalogiques à l’ancienne seront commandés et réglés à part.
Mais chaque famille ayant une histoire particulière, ces points de repères seront aménagés et améliorés pour s’y adapter.
Les cousins étrangers :
Au cours de vos recherches, vous aurez peut-être retrouvé des descendants d’ancêtres qui avaient émigré vers les Amériques, le Canada ou ailleurs.
Si au fil des mois des liens se sont tissés, il est possible qu’en prévenant longtemps à l’avance, quelques généacousins acceptent et puissent se joindre à la cousinade.
Dans ce cas de figure il faudra prévoir des documents bilingues, veiller à ce que quelques uns soient en mesure de parler leur langue et fassent les interprètes. Nos américains ne savaient pas un mot de français. Un petit dossier de photos, cartes postales et de documents sur les localités, maisons, photocopies de documents etc… concernant les ancêtres sera très apprécié.
Si c’est possible ils apprécieront d’être hébergés quelques jours dans l’une ou l’autre famille de la parenté et même d’être simplement invités pendant ce séjour pour un repas familial chez d’autres cousins.
On peut constater une grande curiosité des « revenants » envers les us et coutumes, l’histoire, les lieux du pays d’origine de leurs aïeux.
Les cousins des USA ont à leur tour organisé des retrouvailles deux ans après pour rassembler les descendants de plusieurs branches venues de France. Quelques uns des français ont pu les rejoindre et participer à cette nouvelle cousinade. Les relations perdurent pour certains depuis près de dix ans...
Conclusion :
Lors d’une cousinade on rencontre en principe des inconnus, car bien souvent deux ou trois siècles ou plus ont séparé les branches. Mais ce qui est étrange et parfaitement subjectif, c’est que le fait de savoir qu'on partage un même ancêtre ou parfois plusieurs (implexe) donne une proximité, une reconnaissance lors de la rencontre. C'est comme s'il y avait une appartenance inconsciente à un groupe, à une même famille.
L'amusement est d'observer tout le monde et de voir d'éventuelles ressemblances. Et il peut en exister, qui se retrouvent dans des branches séparées depuis 2 siècles.
Références :
Asso "votre biographe" - Correction de vos écrits, prise en charge complète de la rédaction et/ou de l'édition, Marianne Mazars, écrivain et spécialiste des autobiographies met sa plume à votre service. Auteur d'un "Guide pratique de l'autobiographie" (voir sur ce site pro)
Réunion de famille - Une liste de diverses expériences de cousinades et de rubriques sur le sujet
Pour animer vos cousinades, rien de tel qu’un jeu de piste dans lequel chacun peut participer (adultes ou enfants), rechercher des indices pour retrouver un ancêtre (photos, objets, etc…), cela permet de transposer d’une manière plus ludique la méthode classique et ennuyeuse des salles d’archives. Nous vous proposons un lien pratique sur ce genre de méthodes, il ne vous reste plus qu'à l’adapter à la circonstance…
Notes tirée d'une expérience de cousinade réalisée par France Apprill en 1996.
Coucou Serge... les COUSINADES ouh là là je connais !!! J'en ai déjà organisé 5 (1983 - 1985 - 1990 - 2002 - 2005) et la 6ème prochainement les 15/16 août 2008 regroupant tous les descendants d'un couple d'ancêtres ayant vécu au 17è siècle en ALSACE.. J'ai même reçu en 2004 le 4è prix du Ministère de la famille pour l'ensemble de l'organisation de mes cousinades..
Les ressemblances entre cousins sont parfois flagrantes mais il m'est arrivé une aventure dernièrement lors du salon de la Garennes où j'ai - ne manquant pas de toupet - apostrophé un jeune homme qui passait devant mon stand en lui disant "vous avez une tête d'ARNOLD".... il s'est arrêté dans son élan et m'a dit "comment le savez-vous"... et de me montrer son classeur qu'il avait sous le bras plein d'ARNOLD......... CQFD !!!
Depuis bien entendu il est devenu adhérent de notre association familiale ASS.I.F.ARNOLD.
Si vous souhaitez en savoir plus, voir notre blog dont lien ci-dessous
Bonne journée et bravo pour ton article Serge.
Madeleine
Rédigé par : ARNOLD TETARD Madeleine | 18 février 2007 à 13:02
Je rajoute un commentaire car mon adresse de blog n'apparaît pas la voici donc pour ceux voulant nous contacter
http://assifarnoldinfos.canalblog.com/
Nous accueillons tous les descendants ARNOLD et alliés de la Hte vallée de la Thur
Madeleine
Rédigé par : ARNOLD TETARD Madeleine | 18 février 2007 à 13:08
Bonjour Mado,
Tous les lauriers reviennent à France, je n'ai fait que reprendre la fiche que nous avons sur Généafrance, j'ai juste adapté quelques paragraphes...
Rédigé par : serbus | 19 février 2007 à 01:36