On pouvait entendre il y a peu, le professeur Axel Kahn et d’autres parler du bouleversement qui est à l’œuvre pour la procréation.
Quand on évoque la procréation, on peut enchaîner sur la naissance d’enfants dans des structures « familiales » à géométrie variable !
En effet en principe jusqu’au milieu du XXème siècle, une famille c’était le père, la mère et leurs enfants, à la rigueur les enfants naturels légitimés soi par le géniteur soi par le mari de la mère. Mais maintenant qu’en est-il ? Les enfants adoptés étant des cas particuliers et connus.
La maîtrise de plus en plus affirmée de la science sur la procréation dans toutes ses variantes, va transformer une partie de la généalogie en casse-tête chinois ! Sans parler du choix des patronymes autre variante déjà en pratique.
Envisageons quelques possibilités : don de sperme pour une femme mariée : le père légal ne sera pas le père biologique; don d’ovocytes : la mère légale ne sera pas la mère biologique, il peut y avoir également une intermédiaire avec une mère porteuse assumant la gestation.
L’évolution des mœurs amène maintenant des couples homosexuels à revendiquer le droit à la parentalité. On peut donc rencontrer des cas où des homosexuels, homme et femme, décident d’user de procréation médicalement assistée entre eux. D’autres choisissent le don anonyme et les mères porteuses.
Mais maintenant pour les femmes homosexuelles se profile par le biais du clonage la possibilité d’être « père » et mère entre-elles. Il suffira de prendre l’ovule de l’une d’elle et d’en remplacer le noyau par celui d’une cellule de l’autre. Après implantation de l’embryon chez la première, celle-ci donnerait naissance à l’enfant-clone de sa compagne.
En laboratoire on pratique déjà diverses techniques. Un autre fait s’accentue aussi, le report d’année en année pour les femmes actives de leur décision d’être mères. Or on sait que le matériel génétique en particulier pour les femmes vieillit entraînant des risques pour le foetus. L’idée serait de congeler ses spermatozoïdes et ses ovocytes jeunes pour les utiliser plus tard vers 40 ans et plus.
En rajoutant la possibilité future de « couvoirs » / utérus artificiels pour la gestation des bébés « naturels » ou clonés, on a un aperçu d’un avenir en rupture avec la reproduction sexuée et naturelle de l’homme jusqu’à nos jours.
On va bientôt rejoindre l’univers que nous décrivait Aldous Huxley dans « le meilleur des monde ».
Liens :
§ Généapass : Plusieurs liens sur la parenté
Illustrations : Ancarpost
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