En feuilletant le livre des "Propos de tante Rosalie" de la fin du 19è siècle, ouvrage traitant d'économie domestique et des convenances, j'ai relevé quelques lignes au sujet du deuil.
"Nous allons, mes chères, terminer sur un sujet pénible. Nous devons nous entretenir du sombre deuil.
L'une de vous me pose en effet la question suivante :
- est-ce qu'une dame (soit soeur, épouse ou mère) doit, d'après les convenances, faire les honneurs au retour d'un enterrement; et dans la négative à qui revient cette charge ?
Ce sont les parents hommes qui sont tout désignés pour ce pénible rôle.
Les femmes et les mères ne doivent ordinairement pas même paraître à l'enterrement, pour accompagner les restes mortels de ceux qu'elles aimèrent.
Cependant, si, plus courageuses,plus fortes, des épouses ou des mères ne veulent quitter qu'au dernier instant la dépouille des leurs, elles peuvent se rendre à part à l'église et au cimetière et assister, sans être vues, à la pénible cérémonie.
Dans certaines petites localités, à la campagne, il est d'usage d'offrir aux parents et amis venus de loin un déjeuner froid, dont le menu est simple, et que les hommes prennent généralement debout.
Un parent masculin préside ce repas qui doit être court, car on ne peut oublier le mort que l'on vient de conduire au dernier repos. .."
Coutumes du deuil selon les régions
Historique des cimetières
Illustrations : Ancarpost
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