En cette période électorale qui a pour but de désigner l'administration de chaque commune, ainsi que son premier magistrat, certains villages ont une particularité. En effet, six communes de la Meuse forment une exception, les maires ne sont pas élus, mais nommés par le préfet...
Ces villages sont qualifiés de « morts pour la France », ils ont été détruits totalement lors de la bataille de Verdun en 1916, ils n'ont jamais été reconstruit, et ne possèdent plus aucun habitant.
La reconstruction a été empêchée à cause de la présence du grand nombre de munitions non explosées présentes sur les sols, et puis il ne restait plus aucun mur debout !
Toutefois, l'État a décidé en 1919 de conserver la mémoire de ces villages et de les doter d'un conseil municipal restreint de trois membres, dont un maire, désigné par le préfet.
Bien que l'état civil soit bloqué à zéro, le maire est le garant de l'entité administrative, ils ont toutefois les mêmes attributions qu'un maire d'une autre commune, portent l'écharpe tricolore, mais ils n'ont pas le statut de grand électeur pour élire les sénateurs.
Officiellement, on ne dit pas maire de XVille, mais président de la commission municipale, maire de XVille. Chacune de ces communes "mortes pour la France" possèdent une chapelle et un monument aux morts.
En 1916, la commune du Calvados dénommée « Allemagne ou Allemannia » a changé son nom en Fleury-sur-Orne en hommage au village Fleury-devant-Douaumont détruit pendant la guerre.
Les communes martyrs sont :
• Beaumont-en-Verdunois (186h. en 1911)
• Cumières-le-Mort-Homme (205 h. en 1911)
• Haumont-près-Samogneux (131 h. en 1911)
• Louvemont-Côte-duPoivre (183 h. en 1911)
• Fleury-devant-Douaumont (422 h. en 1911)
• Bezonvaux (149 h. en 1911) - seize fois prit et reprit en deux mois par Français et Allemands...
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