La profession d’Archiviste et l’archivistique...
L’archivistique est la discipline qui recouvre les principes et les techniques régissant la création, l’évaluation, l’accroissement, l’acquisition, la classification, la description, l’indexation, la diffusion et la préservation des archives.
Un(e) archiviste est une personne qui collecte, organise, conserve et communique des documents, quels qu’en soient la nature, la date, la forme et le support matériel. Ces documents peuvent être élaborés ou reçus par une personne physique ou morale ou par un organisme public ou privé, dans le cadre de son activité, organisés en fonction de celle-ci et conservés à des fins administratives, culturelles et scientifiques. C’est en quelque sorte l’historien de l’Administration et de l’Entreprise.
Pour faire simple : l’Archiviste communal(e) a pour tâche essentielle la gestion des documents produits par l’ensemble des services administratifs d’une mairie. Documents de toute espèce allant des arrêtés du Maire, à la moindre facture de fournitures dont se servent les services mais aussi tient le rôle essentiel de gardien de la mémoire collective en veillant à la conservation des documents antérieurs à la Révolution Française.
Il ou elle n’est pas un sous exécutant de la Conservation du Patrimoine et se doit d’être formé(e) à la méthode de classement et de gestion encadrant la profession et bien que cet ordre de classement soit différent de celui des Archives départementales, il n’en reste pas moins vrai que la gestion d’un service établi d’archives communales et reconnu par les services techniques des Archives de France, est une véritable occupation de réflexion culturelle et scientifique.
La formation donnée à « l’apprenti(e) » Archiviste communale est assez complexe et si une éducation préalable en Histoire, en gestion ou en Droit, n’est pas acquise par l’intéressé(e), il lui sera très difficile, voire impossible, de s’adapter à la profession tant elle requiert tout à la fois ces trois disciplines.
Ce métier est passionnant, et non seulement, nous fait toucher du doigt l’Histoire, mais aussi tous les milles et uns petits détails de la vie d’une commune et de ses habitants. Cependant il ne faut pas perdre de vue qu’il est principalement exercé dans le but de gérer au mieux la production documentaire d’une administration et comme tel, des impondérables sont à respecter : délais de conservation, délais d’élimination, qui passent obligatoirement par une analyse scientifique et absolument rigoureuse et le respect d’un « glossaire » pré établi par les Archives de France et que tout Archiviste se doit obligatoirement de connaître et de suivre.
Quelques communes, sur les plus de 37000 recensées en France, possèdent un Service établi d’Archives communales : environ 400 grandes villes et pour le reste, les personnels administratifs communaux gèrent comme ils le peuvent la masse de documents produits chaque année par leurs services et s’en remettent à des Centres de gestions qui, une fois par an, viennent gérer leur fonds ou, pour les communes de moins de 2700 habitants, déposent annuellement leur fond au Département. Ce qui, bien entendu, pour celles décidant de gérer elles-mêmes ce fond, relève de l’exploit tellement l’administration produit, malgré désormais l’informatique, de documents de toutes sortes.
Sans compter, les multiples demandes émanant des généalogistes qui compliquent la tâche de l’Administration et des services établis d’Archivistique, puisque le rôle principal de l’Archiviste communale n’est pas tant de répondre aux demandes de recherches généalogiques – qu’ils sont en droit, de diriger sur les Archives Départementales – mais celui d’assurer la gestion scientifique et culturelle de leur dépôt d’Archives.
Scientifique pour assurer une conservation optimum et culturelle pour la préparation d’éventuelles expositions mettant en valeur le fond d’archives ancien ou pour répondre à d’éventuelles demandes d’Historiens ou d’étudiants en Histoire.
L’Archiviste n’est donc pas simplement un exécutant, triant, classant, éliminant, et inventoriant, mais également le garant de l’exploitation d’une masse de documents, avec toutes les restrictions imposées par les Archives de France : délais de communicabilité, et respect de la Loi sur les Archives de 1979, récolement annuel (ou à chaque changement de Municipalité), veiller à la restauration des documents anciens abîmés par le temps et les manipulations et en dernier lieu, guide pour les chercheurs scientifiques ou généalogistes.
Une belle profession, bien trop souvent ignorée du grand public tant on attend de lui ou d’elle, qu’il (ou elle) fasse des miracles lorsque l’on s’est mis en tête de rechercher ses ancêtres et que l’Archiviste ne devient alors qu’un exécutant, sortant un à un les documents demandés, prenant ainsi sur son temps de travail pour satisfaire le généalogiste impatient…
Alors de grâce soyez indulgent vis à vis de ce gardien de la mémoire collective et respecter également ce patrimoine qui a mis des siècles à parvenir jusqu’à nous.
Madeleine Arnold Tétard (ancienne Archiviste communale de MEULAN 78)
Madame,
Voulant faire le métier d'archiviste, j'aurais aimé savoir le parcours que vous avez suivi pour arriver à ce métier... en espèrant une réponse de votre part je vous prie de croire en mes sentiments les plus distingués,
Cordialement,
P-S/ étant venu pour la premiere fois sur cette page je vous demanderais de me repondre sur mon adresse mail: rousseaumagali(at)msn.com
Rédigé par : Rousseau | 10 novembre 2007 à 11:35
Bonjour Magali,
Je vous réponds donc en privé pour vous informer de mon cursus..
Toutes mes amitiés et bon courage
Madeleine
Rédigé par : Madeleine | 10 novembre 2007 à 11:43