Ou les prénoms des enfants...
Panais, Charrue, Raifort, Bitume, Pelle, Plantoir, Tanche, Avoine, Concombre, Tabac, Haricot, Guimauve, Pintade, etc...
Il ne s'agit pas là d'un catalogue de la vie rurale, mais d'un extrait des prénoms associés aux jours du calendrier républicain institué par Fabre d'Eglantine à la révolution !
Heureusement, la nouvelle loi du 11 germinal an XI (1er avril 1803), a mit fin à cette dérive et organise l'utilisation des prénoms de l'état civil, seuls ceux contenus dans le calendrier grégorien ou ceux de personnages historiques peuvent être portés. Les prénoms du calendrier républicain sont dorénavant interdits.
Ouf ! Nous revenons de loin !
Pour des parents, choisir un prénom pour son enfant n'est pas chose facile. Un patronyme se transmet automatiquement, sans que personne puisse rien n'y changer. Un prénom est par contre choisi par les parents de l'enfant, il est sa deuxième identité tout au long de sa vie.
Les prénoms les plus utilisés pour l'année 2006
Chez les filles : | Chez les garçons : |
Léa | Enzo |
Emma | Mathis |
Manon | Lucas |
Camille | Hugo |
Clara | Nathan |
Dans l'ancien temps, il est courant que le premier né porte le même prénom que son père, et son grand-père, dans ce cas il est dénommé « le jeune », le père « l'aîné », le grand-père « l'ancien », ce qui complique et embrouille parfois les recherches généalogiques...
Sous l'ancien régime, le prénom officiel, est réputé être le premier placé devant le patronyme.
À partir de 1850, il devient d'usage de donner plusieurs prénoms aux enfants, un deuxième, puis un troisième. Il est souvent repris ceux des parents, grands-parents. Le prénom d'usage est parfois puisé dans l'un des trois. Il est courant de trouver dans les actes un individu déclaré d'un premier prénom à sa naissance, d'un autre à son mariage, et d'un troisième à son décès.
Jusqu'à récemment, l'usage voulait que l'enfant porte un premier prénom, suivit de ceux des grands-parents pour un premier né(e), les parents et l'aîné pour le cadet, les parents et le précédent pour le suivant, et ainsi de suite... Souvent les prénoms des parrains et marraines sont aussi utilisés.
La loi française a toujours été stricte quant au choix des prénoms et ne permettait aucune fantaisie. L'officier d'Etat Civil avait le droit de refuser le prénom que les parents souhaitaient donner à leur enfant s'il sortait du cadre légal.
Depuis 1993, la loi a évolué, il est maintenant possible de définir librement le prénom, si l'officier d'Etat Civil juge que ce dernier, à lui seul ou en association avec son patronyme pourrait porté atteinte à l'intérêt de l'enfant, son seul avis ne suffit plus, il doit en référer au Procureur de la République, qui à son tour saisira le juge aux affaires familiales.
Si le juge estime en définitif que le prénom n'est pas valable, il en ordonne la suppression sur les registres de l'Etat Civil, et il en attribue un autre qu'il détermine lui-même si les parents ne le font pas...
Références utiles:
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