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24 janvier 2007

Commentaires

Veronique

Bonjour. Je suis la Picarde… qui ne s’était pas rendue compte qu’elle ne disait pas son nom sur son site… mais c’est tellement anecdotique !
Merci de l’hommage que vous rendez aux Sonderkommandos, mais aussi que vous me rendez. Le travail que je mène pour ce site est ingrat, je le sais beaucoup visité, mais par qui ? pourquoi ? alors je vous remercie d’avoir laissé un message avec vos réactions. Ce sont aussi ces messages qui m’aident à me sentir moins seule et à poursuivre la rédaction de ce site.
Mais suffit pour ce qui me concerne. Je voudrais me permettre d’apporter quelques compléments à ce que vous avez écrit. On ne peut pas vraiment dire que ces hommes « faisaient entrer les prisonniers dans les chambres à gaz », il y a même des époques où ils étaient enfermés dans l’une des pièces du bâtiment du crématoire lorsque les SS enfermaient les victimes. Ensuite, en effet, bien que ce furent toujours évidemment les SS qui géraient, surveillaient l’opération, et surtout fermaient les portes, ils ont fait venir les membres des Sonderkommandos. L’objectif était que tout se passe plus vite encore. Lorsque l’un des membres du SK informait des victimes de ce qui allait se produire, il était brûlé vif dans le four devant ses camarades (cela s’est produit à plusieurs reprises, en général lorsqu’un membre de leur famille faisait partie des victimes et les suppliait de leur dire la vérité).
Vous écrivez « avant d’être souvent éliminés comme les autres ». En effet, on estime à près de 2000 le nombre des membres des SK d’Auschwitz qui ont été gazés. Il ne devait en subsister aucun, c’était très clair et officiel. Les survivants (à peine 100) ont bénéficié de circonstances exceptionnelles au moment de l’évacuation du camp.
Je trouve gênant de dire (excusez-moi, je suis très exigeante sur le sujet ) « les derniers survivants commencent à décrire l’enfer qu’ils ont vécu » parce que si c’est en effet le cas de Shlomo Venezia depuis une dizaine d’années, ce qui mérite en effet qu’on lui rende hommage, il ne faut pas oublier le témoignage d’une honnêteté scrupuleuse et d’un courage immense (d’autant plus l’époque à laquelle il a été édité) du livre de Filip Müller (qui fut SK dès le printemps 1942) qui a fait le nécessaire pour ouvrir les yeux du monde entier sur le sujet, au prix du déséquilibre de sa propre vie. D’autres anciens membres des SK ont laissé des témoignages écrits et enregistrés, …
Outre celui de Filip Müller (traduit en différentes langues, dont le français), je voudrais aussi citer deux ouvrages pour ceux qui peuvent lire en anglais ou en allemand. Avant tout celui de Gideon Greif qui est l’historien des SK « Nous pleurions sans larmes » (n’existe qu’en anglais et allemand) qui est un recueil commenté de la parole de différents SK recueillie avec un immense respect (prochain livre à paraître sans doute fin 2007 avec d’autres témoignages). Et puis le livre de Andréas Killian qui retrace l’histoire des SK d’Auschwitz « Zeugen aus der Todeszone », qui n’existe qu’en allemand.
Je vous remercie chaleureusement.
Véronique.

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