Les Fêtes du Cardinal se dérouleront ce week-end à Richelieu, les 13, 14 et 15 juillet 2007 au cœur de la Touraine.
En plus de spectacles gratuits, par exemple ce samedi après-midi « Tabarin et son maître » sur des tréteaux à la manière des comédiens ambulants du grand siècle, la ville de Richelieu innove en proposant une première en généalogie.
"Vendredi et dimanche, une grande fête de la généalogie accueillera plusieurs spécialistes réputés dans cette discipline. Qui dit généalogie, dit bien entendu, recherche des racines et des origines des familles mais également de l’histoire des maisons.
L’acquisition d’un bien immobilier ancien implique, en effet, toute une histoire passée de son patrimoine et de ses occupants successifs. La chambre des notaires d’Indre-et-Loire et les Archives départementales d’Indre-et-Loire sont les partenaires tout désignés pour ces investigations.
Ces divertissements seront complétés par des jeux anciens pour les plus jeunes et un grand pique-nique champêtre dans le parc du château le dimanche midi, dans l’esprit de cape et d’épée pour ceux qui le désireront, une exposition de voitures anciennes de prestige et de multiples surprises touchant à la gastronomie, au terroir et à l’art du « bien vivre » dans la Communauté de Communes du Pays de Richelieu.
« Votre maison a une histoire » sera une grande première car au cœur des villes et des villages, dans les maisons, les fermes et les châteaux, il y a peu d’endroits où le passé ne se manifeste. Alors si vous voulez en savoir plus pour partir à la découverte de l’histoire de votre maison, devenir enquêteur par simple plaisir ou par nécessité, une visite à Richelieu s’impose afin de tisser des liens et de rencontrer des spécialistes prêts à établir en votre compagnie le précis de généalogie immobilière qui vous intéresse."
Pour en savoir plus :
Richelieu : Cité du Cardinal
CG37 : Archives d'Indre et Loire et guide
Généafrance : Guide pour faire la généalogie d'une maison
Crédit Photo : ©Ancarpost
Ville très saisissante que le bourg de Richelieu (je m'y suis arrêté en passant, en mai dernier - et que j'ai découverte pour la première fois à cette occasion), de par sa spectaculaire conception et son enceinte impressionnante, mais malheureusement pour elle semblant être tombée en totale léthargie depuis la mort du Cardinal. Le temps semble s'y être arrêté, et les bâtiments auraient bien besoin d'un entretien de préservation.
Manque de moyens de la municipalité sans doute en partie. Dommage, car certainement aussi une ville injustement oubliée car "victime" de sa situation en pleine vallée des châteaux de la Loire, et donc de ce fait restant à l'écart du chemin touristique traditionnel (en comparaison des nombreux autres et célèbres châteaux de la Renaissance situés à quelques kilomètres de là).
A noter que le parc du château - à l'époque célèbre pour ses truffes (sic!) - appartient depuis 1930, et aujourd'hui toujours encore, à l'université de Paris, avec le petit château à la disposition du recteur de la Sorbonne comme lieu de villégiature pour lui et les hôtes étrangers ainsi que les professeurs de l'université.
Le domaine avait été racheté et reconstitué en 1877 par le millionnaire franco-américain Michel Heine, entrepreneur et grand financier, banquier de Napoléon III, régent de la Banque de France et époux de mon arrière-arrière-cousine néo-orléanaise Amélie Miltenberger (Madame Michel Heine), pour son gendre Armand Chapelle de Jumilhac, marquis de Jumilhac et 7ème duc de Richelieu et de Fronsac (°Paris 1847, + en voyage à Athènes 1880, héritier du Cardinal).
C'est le 8ème et dernier duc, mon arrière-arrière-arrière-arrière cousin Armand de Chapelle-Jumilhac, duc de Richelieu et de Fronsac, marquis de Jumilhac (°Paris 1875, + NYC 1952), scientifique, diplômé de l'université d'Aix-en-Provence, Bienfaiteur de l'université de Paris, qui, marié à l'artiste et chanteuse Douglas WISE de Baltimore (°Annapolis 1887, + en France en 1972), n'avait pas d'enfant, et en fit don à la Sorbonne - le cardinal de Richelieu était proviseur de la Sorbonne et avait dirigé sa reconstruction. Les membres de la Maison de Richelieu ont conservé de ce fait le droit perpétuel de mariage et sépulture en l'Eglise de la Sorbonne à Paris), et ont continué à en faire usage y compris après la sécularisation de l'édifice (mariage en 1875, sépulture en 1880, mariage en 1905, sépulture en 1952).
Le duc (lui même fils d'une franco-américaine née aux Etats-Unis) et sa duchesse américaine avaient auparavant acquis une résidence à New York et traversaient régulièrement l'Atlantique dans les deux sens. Les évènements de 1940, ils s'installèrent définitivement aux Etats-Unis. Le duc, qui parlait couramment plusieurs langues, avait énormément voyagé à travers l'Europe et l'Amérique, et était considéré comme une autorité en matière de littérature anglaise du 18ème siècle et en histoire politique, ce qu'il démontrait dans toute conversation, tandis que la duchesse, qui s'investit personnellement dans des actions "humanitaires" de l'époque, se plaisait à ses heures à remiser les robes et diamants des Richelieu pour fréquenter les boutiques de luxe et palaces habillée de frusques, ce qui lui valu, un jour qu'elle pénétrait dans un magasin de grande marque, de se voir remettre quelques pièces et d'être mise à la porte, ce qu'elle se plaisait des années après à raconter avec une grande joie.
Rédigé par : Xavier M. | 01 août 2007 à 16:49
P.S. Et si vous voulez visiter la chapelle de la Sorbonne à Paris, dépêchez-vous encore d'y aller en août - visite guidée sur RDV, auprès de l'acceuil de l'université, uniquement -, car ensuite elle sera fermée pour 3 ans dans le cadre de grands travaux de rénovations.
Rédigé par : Xavier M | 01 août 2007 à 16:51
Bonjour Xavier,
merci de tous ces compléments d'infos.
L'air du grand large vous inspire ;-)
Rédigé par : France A. | 01 août 2007 à 18:59