Passionnant le dernier article de fond de Pierre-Valéry Archassal dans la Revue Française de Généalogie (RFG) des mois d’août - septembre 2007.
Il se livre à une analyse détaillée des grandes manœuvres stratégiques qui agitent les différents acteurs de la planète généalogique : Geneanet, SWIC, Notre Famille, Geneaservice, Ancestry, les bases de la Fédération (FFG), Geneabank, les dépouillements des associations et en parallèle la mise en ligne des Archives Départementales (voir carte).
Le gratuit et le payant s’affrontent aussi. Ce qui est en question ce sont les bases de données qui provoquent rivalités, partenariats, associations… La possession, l’accès à toutes ces bases suscitent un fort intérêt parmi ces sociétés françaises et étrangères. Des contrats partenaires arriveront à échéance en 2008, qu’en sera-t-il des choix des uns et des autres ?
Sans souscrire obligatoirement aux appréciations de PVA pour l’un ou l’autre cas, on peut cependant trouver beaucoup d’informations dans son papier. Pierre-Valéry Archassal vrai généalogiste, bien introduit dans ce sérail connaît son sujet. Il est un fin connaisseur de ce monde en pleine mutation. L’irruption des possibilités offertes par internet dans l’univers feutré des archives a changé la donne, modifié les comportements et amplifié les attentes. Les généanautes d’aujourd’hui ne sont plus tout à fait les généalogistes d’antan.
Il est vrai que les possibilités offertes par Internet est une révolution.
Beaucoup entrent en généalogie en cherchant un nom sur le net, tandis que d'autres utilisent ce média pour reconstituer des cousinages. Plus encore, les internautes généalogistes peuvent faire ou défaire un ensemble de réputations via le net, critiquer les services offerts et les prestations fournies par tels ou tels organismes....
Pour autant, une question majeure reste à poser: la lecture d'un écran supplante-t-elle la recherche d'archive papier, et trouve-t-on autant de satisfaction à se découvrir une parenté par l'intermédiaire d'un réseau ou d'une notice virtuel?
Caroline
Rédigé par : caroline | 01 août 2007 à 15:25
Bonjour Caroline,
oui on peut dire qu'internet est une fenêtre ouverte sur le monde y compris pour les généalogistes. Il y a de réelles chances de voir sa propre généa recouper celles d'autres descendants d'un ou plusieurs ancêtres communs. Cependant un bémol, avant d'accepter des données il faut vérifier autant que possible. Une erreur même involontaire (certains en glissent exprès) est tjs possible.
Pour ce qui est de faire ou défaire des réputations via le net...tout est relatif. Il est vrai qu'on peut donner son sentiment à propos de divers sujets. Cependant dans les limites du droit et d'une expression policée. On ne peut pas tout approuver et cautionner. Il existe des dérives douteuses.
Pour répondre à "votre question majeure" :
Le plaisir d'explorer un registre aux archives et d'avoir devant soi une page vieille de deux siècles ou plus où figure la signature des ancêtres est irremplaçable. Mais cette possibilité est de plus en plus rare, les registres étant microfilmés pour les préserver. Alors tant qu'à lire les actes sur un écran autant le faire chez soi confortablement. Pourtant on peut nuancer ce propos car beaucoup à force de se retrouver aux archives devant les écrans finissent par sympathiser et s'entraider à l'occasion. Des petits groupes lient des relations amicales, se retrouvent pour des "généabouffes" (c'est vrai également pour des internautes qui ont fait connaissance sur internet dans les forums). Alors à défaut d'émotion à feuilleter des registres inaccessibles, c'est la convivialité à travers des rencontres qui se produit.
Rédigé par : France A. | 02 août 2007 à 03:34
Merci France de cette réponse que je partage
Rédigé par : caroline | 02 août 2007 à 14:33
Bonjour,
Bien que je n'ai vu que tardivement cet article, j'ai une grande envie d'y apporter ma participation.
Je me souviens de mes débuts en 1975 comme employé des Archives, dans une petite salle de lecture de 15 places. On y donnait les registres originaux. Point d'inventaire ! on nous demandait telle commune de telle date à telle date.. on ne savait pas si on allait rapporter 1, 3 ou 10 registres!!! Point de tables faites par les associations !!! le plaisir du chercheur en quelques sorte ...remonter les dates et chercher dans les communes. Et en plus on faisait des photocopies!!!
Puis les microfilms sont apparus grâce aux mormons !!
Ironie de la vie et du progrès, j'ai été chargé dans mon service de la numérisation et de la mise en place de la consultation des documents numérisés en salle de lecture (depuis janvier 2007) et bientôt de leur mise en ligne sur internet (fin 2007 début 2008).
Bien sûr plus de consultation du papier avec ses odeurs! mais la sauvegarde des documents est notre métier .
Alors finalement le numériqe ce n'est pas si mal et pratique pour ceux qui sont loin !
Mais les gens du cru aiment bien encore la convivialité de notre salle de lecture!
Rédigé par : Huchin Bruno | 17 août 2007 à 14:03
C'est vrai que la généalogie draine énormément de monde sur internet... mais il semblerait que ce soit quand même les Mormons qui mènent la danse en terme d'efficacité, à en croire cet article:
http://www.mormonisme.com/mormons/article_sur_leglise/80milliards_de_nouveaux_noms.htm
80 milliards de nouveaux noms ! Rendez-vous compte !
Rédigé par : Fabcell | 28 août 2007 à 23:39