L'association Meki Wi Libi Na Wan (Vivons ensemble) annonce une exposition virtuelle de Criminocorpus très documentée et illustrée sur le camp de la relégation de Saint-Jean du Maroni (1859-1946) en Guyane. Cliquer sur *compléments* pour lire les commentaires.
«Quant au délinquant incorrigible, ce qui importait n’était plus tant la gravité de l'acte commis que sa persévérance dans la déviance, même s’il ne s’agissait que de délits mineurs comme le vagabondage ou le vol simple. Que pouvait-on en faire ?
La question de cette récidive persistante s’imposa dans l'actualité législative à partir des années 1880 comme une véritable urgence politique. La loi votée le 27 mai 1885 est bien une loi républicaine dans la mesure où elle entend protéger les classes laborieuses par l'exclusion de citoyens considérés comme nuisibles.
Conçue comme une simple peine accessoire venant s'ajouter à la peine principale, la relégation transforme de fait une peine légère de prison (elle peut s’exercer à partir d’une condamnation à trois mois d’incarcération) en peine perpétuelle."
"L'histoire de la Guyane est pour une large part liée à l'histoire pénitentiaire. Ce département fut en effet une terre de colonisation pénale de la Révolution jusqu'à la seconde guerre mondiale. D'abord lieu de déportation politique, puis de transportation des condamnés aux travaux forcés à partir de 1854, la Guyane devint, à partir de 1886, territoire de résidence obligée pour les condamnés à la relégation.
Si l'ile du Diable reste avec la détention de Dreyfus dans l'imaginaire collectif comme le lieu symbolique de la déportation politique et Saint-Laurent du Maroni, celui de la transportation, on se souvient moins aujourd'hui qu'à quelques kilomètres seulement en amont du Maroni fut aménagé une petite crique baptisée «Saint-Jean », pour accueillir les transportés libérés. Rapidement déserté pour insalubrité, le lieu fit l'objet de défrichage et d'importants aménagements pour devenir, de 1886 à 1946 la capitale du territoire de la relégation en Guyane, avec un camp central de plus de 1000 relégués et plusieurs camps agricoles et forestiers en annexe.
Désaffecté en 1946, partiellement détruit puis tombé en désuétude, le camp de la relégation sort depuis peu de l'oubli, sous l'action de l'armée (GSMA et 9ème RIMA) qui occupe les lieux depuis 1962 et s'attache à conserver le patrimoine et depuis 2000, l'association *Meki Wi Libi Na Wan (Vivons ensemble)* qui restaure les vestiges de ce site exceptionnel et le fait visiter (avec le soutien de la Mairie de Saint-Laurent, du CNES et de la DRAC).
Dans l'attente de vous recevoir un jour peut-être à Saint-Jean du Maroni, Meki Wi Libi Na Wan vous invite, dans le cadre des Journées européennes du patrimoine 2007, à une visite virtuelle guidée exclusive.
Réalisé en collaboration avec Criminocorpus, ce parcours virtuel comprend de nombreuses photos des lieux ainsi que des documents issus du Service des Archives départementales de Guyane, des collections du Musée Balaguier de la Seyne-sur-Mer et de collections privées (Franck Sénateur - Association Fatalitas, Louis Roure)."
Accès au site :
Sur les bagnes:
Très jolies pages sur la Guyane
Bonjour
Etant en Guyane en ce moment, j'ai visité le bagne des îles du Salut pendant la journée du patrimoine. C'était également très intéressant et l'occasion de découvrir le site de Guy Marchal http://gmarchal.free.fr/Le%20Bagne%20de%20Guyane/Histoire%20du%20Bagne%20de%20Guyane.htm
Bien @micalement
Guillaume
Rédigé par : Guillaume R. | 22 septembre 2007 à 16:48
Bonjour Guillaume,
merci de ton message.
Mais Guy Marchal n'était pas oublié, il est parmi les liens sur les bagnes dans Geneapass qui est cité en bas de l'article
Amicalement
France
Rédigé par : France A. | 22 septembre 2007 à 19:44
Bonjour, avez-vous eu connaissance d'un ouvrage largement illustré publié par mes soins en 2007, intitulé: La Guyane ou les réalités du bagne, chez Alan Sutton? cordialement JP. Fournier.
Rédigé par : Fournier Jean Pierre | 07 septembre 2009 à 15:30