Schwoerbrief médiéval, lettre serment du maire de Strasbourg

A l'occasion des dernières élections municipales à Strasbourg, le nouveau maire R Ries a renoué en partie avec une tradition remontant au Moyen-Âge. C'est ainsi que le maire et 19 adjoints  ont signé une version 2008 de ce serment écrit.
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"De 1334 à 1790, Strasbourg est dirigée par un Conseil où siégent les représentants des bourgeois. Une personne détient les pouvoirs administratifs et politiques au sein de ce Conseil, l'Ammeister, élu annuellement. L'ensemble des bourgeois de la ville est réuni devant la cathédrale chaque année au mois de janvier, au jour dit du Schwörtag,afin de prêter serment lors de l'installation du nouveau Conseil. Celui-ci jure de
respecter la constitution de la Ville et l'ensemble des bourgeois jure d'obéir au Conseil. Le parvis de la cathédrale est alors le plus vaste espace dont disposent les bourgeois pour se réunir. Une estrade y est construite, sur laquelle prend place le nouveau Conseil, au vu de tous les bourgeois regroupés par corporation. L'objectif de cette cérémonie protocolaire et fastueuse est de lier par serment les habitants et le gouvernement de la Ville. Le texte du serment prêté par le Conseil est contenu dans un document de forme solennelle, le Schwörbrief ou lettre de serment, auquel sont appendus le grand sceau de la Ville et les sceaux des membres du Conseil et
d'autres notables...."
A Strasbourg, le conseil subit un certain nombre de modifications au cours du 15è S. En 1420, suite à la révolte du Patriciat, le nombre des conseillers nobles (Constofeler) est réduit de 29 à 14.

En 1482, le conseil prend son aspect définitif: 30 membres, dix patriciens et vingt représentants des  corporations renouvelables par moitié chaque année. A la tête de la cité l'Ameister issu des corporations dirige effectivement les
affaires, assisté de 4 Stettmeister nobles aux pouvoirs inexistants.
L'Ameister (de Amtmeister) étant renouvelé chaque année et non rééligible les cinq années suivantes, un certain flottement se manifestait au début de chaque année, flottement fort préjudiciable à la bonne marche de la cité.
Pour y remédier on officialisa le rôle de trois chambres secrètes: les XIII, les XV et les XXI dont les membres sont nommés à vie. Les XXI ou Grand Conseil participent à tous les travaux du conseil et se répartissent entre la chambre des XIII (diplomatie, affaires militaires et étrangères) et des XV (finances, travaux publics, corporations) .
Les trois cents échevins issus des corporations sont consultés sur les questions délicates.
L'adhésion au régime politique de chaque cité [Mulhouse, Colmar, Strasbourg] était solennellement confirmé chaque année au
"jour du serment" (Schwoertag)   où toute la bourgeoisie rassemblée jurait fidélité à ses nouveaux magistrats.

"En 1790, ont lieu les premières élections municipales avec la désignation d'un maire : Philippe Frédéric de Dietrich est le premier titulaire de cette charge. Strasbourg entre alors dans l'ère des institutions contemporaines.
Du 25 février au 27 juin 2008 a lieu aux Archives de la ville et de la CUS une exposition intitulée "Des bourgeois aux citoyens : les lettres de serment de la ville de Strasbourg".
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Archives de la ville et de la CUS
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Musées de Strasbourg: histoire de la ville
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Près de 7 siècles d'Ammeister - Maires de Strasbourg
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Un ouvrage: "La vie quotidienne en Alsace au temps de la Renaissance" de Roland OBERLE éd. Oberlin
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illustration cpa Ancarpost