Ils sont nés de mères françaises et de pères allemands et ils ont plus de 60 ans aujourd'hui.
L'Allemagne a décidé d'accorder la nationalité allemande à ces enfants nés sous l'occupation. Enfants de la honte, marqués par une souffrance jamais reconnue, pour la plupart, ils n'ont pas identifié leur père. Ils accueillent avec émotion la possibilité d'une double nationalité que l'Allemagne vient de leur ouvrir.
« Je me sens comme un volcan en éruption, après toutes ses années de souffrance. C'est une reconnaissance pour moi, dont le père était "le boche", "l'ennemi " alors que dans mon coeur d'enfant je l'adulais », s'exclame Daniel Rouxel dont la voix vacille lorsqu'on lui annonce qu'il va pouvoir obtenir la nationalité allemande qu'on lui a déjà refusée deux fois.
Ce « fruit de l'amour au sein de la guerre », qui vit dans la Sarthe, n'oublie pas les nuits passées "avec les rats dans le poulailler" où l'enfermait souvent sa grand-mère qui avait "honte" de lui, les rires de ceux qui de l'extérieur l'entendaient crier, les insultes en public de l'instituteur ou du curé.
La décision de l'Allemagne, « c'est merveilleux mais pour ceux qui comme moi n'ont pas réussi à identifier leur père, cette reconnaissance reste symbolique », relativise Jeanine Nivoix-Sevestre, présidente de l'Amicale nationale des enfants de la guerre (Aneg), installée en Haute-Normandie. Rejetée par son grand-père, elle ne fut scolarisée qu'à 9 ans: elle ne pesait alors que 18 kg.
« Cette annonce est importante symboliquement mais les personnes qui demanderont la nationalité allemande représenteront un effectif très réduit », confirme l'historien Fabrice Virgili qui publie en mars chez Payot un livre sur le sujet intitulé "naître ennemi" et estime qu'il y a eu environ en France 100.000 "enfants de la guerre".
« Ceux qui ont découvert que leur père avait sa carte au parti nazi tiennent peut-être moins à la nationalité allemande que les autres, même s'ils ne sont pas responsables. D'autres ne voudront pas froisser un beau-père encore vivant », explique un "enfant de la guerre" sous couvert d'anonymat.
Et pour beaucoup, le principal est ailleurs. Claude Jeanne n'a ainsi que faire de la nationalité allemande, mais il a exploré tous les cimetières allemands de Normandie pour tenter de retrouver trace d'un père dont il ne connaît le nom que phonétiquement. Sa mère pense qu'il a été tué car "il lui avait promis de revenir".
Plus de soixante ans après le départ des Allemands, la question reste en outre largement tabou et beaucoup d'"enfants de la guerre" préfèrent toujours garder leur secret.
Sources :
§ Dorffer : Blog de Patrick Dorffer
§ Doctissimo : Site sur la médecine
Et il y avait aussi les enfants d' après guerre ... Je suis né en 1950, d' un père Allemand (Réfugié politique, anti- nazi, ayant combattu dans la Légion Etrangère de 1937 à 1945 !) et d' une mère Française.
J'ai donc connu des instituteurs qui me mettaient en 40aine au fond de la classe et
qui ne s' empêchaient pas de me taquiner en me reprochant d' être un fils de traître, un
Bauche, un Wisigoth, etc ... et j' en passe énormément, surtout de la part de mes présumés camarades d' école !
Rédigé par : R. KAYSER | 06 mai 2009 à 18:20
Enfin une décision importante mais tellement tardive. Je suis touchée par tous ces "enfants". J'ai d'ailleurs écrit un roman qui rapelle cette période et les amours interdites. Titre : La Salope, auteur : Sarah Doco.
Cordialement
Sarah
Rédigé par : Sarah Doco | 27 octobre 2009 à 14:07
Ces enfants de boches ont connu la souffrance? .....
Je suis fière d'être le fils d'un ancien de la France Libre, pas celui d'une collabo.
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Ce message polémique et dont la teneur n'a pas sa place sur ce blog a été modéré par les responsbles de Généablog.
Rédigé par : Kamel | 15 février 2010 à 17:48
A Jean-Michel Tournois alias Kamel:
votre message a été modéré pour propos outranciers.
Ce blog existe depuis fin 2006 seuls deux autres messages qui eux étaient farfelus ont été supprimés jusqu'à présent.
La teneur de votre commentaire est méprisable.
Quand à votre légitimité à vous exprimer, nous pouvons y opposer celle de nos familles. Le père de S. Busiau a intégré l'armée de de Lattre en octobre 1944 pour combattre en Alsace dans le ballon des Vosges et a fait la campagne d'Allemagne, il a ensuite passé trois ans en Indochine, pour être libéré fin 1947, médaille militaire, médaille coloniale, il est mort le 3 août 2007.
Parmi les miens, côté maternel on trouve par ex une internée pour faits de résistance (citée dans plusieurs ouvrages) un des responsables de la Résistance en Alsace et là pour souligner l'absurdité de vos écrits, il
était de père allemand naturalisé Français en 1921 et de mère alsacienne.
Décoré de la médaille de la Résistance et de la légion d'honneur par le Général P. Girod de Langlade place de la République à Strasbourg.
http://www.ancarpost.org/picture.php?/2896/category/47
http://www.ancarpost.org/picture.php?/2897/category/47
Côté paternel, plusieurs résistants et combattants décorés aussi.
Eux ne se seraient jamais abaissés à proférer de telles insanités.
Rédigé par : France A. | 23 février 2010 à 23:32
moi je suis né en 1952 d'un pére allemand mais mes grand parents n'en voulaient pas donc cette personne est retournée dans son pays ,maisavait toujour des contcte avec des personnes de notre entourage mais pas avec ma mère sauf quand je me suis marié il lui avait envoyé un chèque mais ne voulant rien savoir de lui et sou l''influence de son papa elle a retournée le chèque c'était il y a 32ans quel dommage j'aurais bien aimé connaitre cette personne
Rédigé par : antoine | 14 juin 2010 à 00:38
je suis né en 1950 d'un pére allemand,mere francaise.Depuis des années je suis a la recherche de cette personne qui avait gardé le contact avec moi et ma mere j'usqua mes 11 ans.Je sais qu'il ma reconnu,mais quand je fais mes recherche ca bloque car je ne connais pas sa date de naissance.Donner moi des piste comment je peut faire pour le retrouvé,ma fille et mon petit fils me demande souvent si j'avance dans ma demarche et je ne sais plus quoi leurs repondre.Aidé moi svp merci et bon courage a ceux qui sont comme moi dans le besoin de savoir...
Rédigé par : Gestylnet | 17 septembre 2010 à 18:04
on ne pense pas souvent au cas contraire mais ça existe aussi... mon grand-oncle, prisonnier en Allemagne s'est retrouvé à "travailler" dans une ferme allemande ou il est tombé amoureux de la fille du fermier... à la libération il est rentré, à épousé celle avec qui il s'était fiancé en 40 car à l'époque épouser une boche était impossible... il n'a pourtant jamais oublié cette femme et lorsque à 70 ans il a voulu retrouver sa trace c'est son fils né en 45 qui lui a répondu ! un fils qui a toujours su qu'il était fils de français et qui en a souffert aussi, tout comme sa mère... je ne sais combien ils sont ainsi, d'une mère allemande... ni si ces enfants ont été aussi mal acceté que du côté français... avez vous des détails à ce sujet ? merci
Rédigé par : lola | 27 septembre 2010 à 22:45
je suis ne en france en 1949 de parents allemands(mon pere etant oblige de travailler dans les mines de charbon du nord) il y avait beaucoup de respect et d amitie avec les camarades de classe issus de pologne d italie d espagne mais j en ai essuye des crachats et des fils de boche durant ma jeunesse...nous etions une vingtaine dans ce cas....et croyez moi dans la classe de fin d etude dans les 15 premiers en francais ily avait 13 gamins comme moi d origine etrangere....nous avons tous evolues socialement..mes freres et moi alors que mes parents avaient en 1946 une grosse caisse en bois qui servait de table et 2 plus petites de chaise l assiette et le couvert ils s en servaient a tour de role..... je suis francais a 200 pour cent bien que le foot allemand me procure une certaine fierte (mais jamais je ne defilerait avec un drapeau pour montrer mes origines) nous sommes francais point c est tout
Rédigé par : gerhard | 23 octobre 2010 à 19:22
Pour lola (message écrit le 27/09/2010):
Il existe deux livres, très intéressants et pleins d'informations, écrits par Jean-Paul Picaper:
-Enfants maudits (qui parle d'enfants nés en France d'un père allemand et d'une mère française)
-Le crime d'aimer (qui parle d'enfants nés en Allemagne d'un père français et d'une mère allemande)
Ces deux livres se complètent. Vous pouvez les commander en passant par votre libraire ou en passant par amazon.fr
Rédigé par : Anonyme Girl | 05 avril 2012 à 01:07
Bonsoir. prenez contact avec l'association " Coeurs Sans Frontieres.com" Ils sauront vous guider dans vos recherches et vos démarches. Cordialement. Daniel Rouxel-Ammon
Rédigé par : Daniel Rouxel-Ammon | 14 juin 2012 à 00:11