« Compagnons, mes amis, mes frères, élevons nos cœurs dans une commune pensée pour glorifier le Travail, la première et la plus haute vertu du compagnonnage. » .
Ainsi commence cette prière au travail composée par J. Chabert dit Bressan l’Estimable.
Le compagnon a dans le sang l’amour du travail, amour quasi sacré, vertu, devoir d’un métier qui lui apporte la satisfaction du bel ouvrage autant que son pain quotidien. Bien accomplir son travail est une question d’honneur pour le compagnon. Autant vis-à-vis de lui-même que de la société qu’il représente.
Et dans ce sens, le Tour de France est la plus belle école, celle où l’ouvrier apprend autant la pratique que la théorie. L’aspirant y rencontre différents patrons, des manières de travailler et des outils différents suivant les régions. Tout cela le mènera à un savoir-faire unique et reconnu.
Sur le Tour, l’affilié qui le souhaite et qui en a la volonté apprendra l’art du trait, surtout s’il se destine à être tailleur de pierre ou charpentier ou menuisier, mais aussi pour d’autres métiers. Il acquerra ainsi des notions d’architecture, de géométrie et d’art qui lui permettront de passer maître dans son art, de concevoir un projet du début à la fin, et non plus de réaliser ce qu’un autre a conçu. Pour cela, il devra sacrifier ses loisirs, travailler, prendre des leçons chez un compagnon. Mais quelle satisfaction quand, comme Eugène Milon dit Guépin le Soutien de Salomon, on peut devenir le chef de chantier de la Tour Eiffel !
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