Au hasard des recherches on bute inévitablement sur des points de résistance : dates, patronymes, filiations, lieux…
Obstinée et patiente lorsque je tombe sur un cas rebelle, au lieu de m’énerver et d’envoyer au diable les récalcitrants, je fais tout le contraire. J’examine le contexte, j’interroge tout ce que le web propose. Ensuite je lance des messages-bouteilles à la mer sur les forums de généalogie. Si cela ne donne rien j’essaie de trouver des spécialistes : sociétés d’histoire, associations de généalogie, érudits et historiens, parfois si nécessaire un généalogiste professionnel. Ces derniers étant censés avoir certaines connaissances plus pointues.
Et lorsque tout cela n’aboutit à rien, il ne reste que la patience et le temps. Retourner périodiquement interroger les diverses sources déjà consultées en espérant que quelqu’un aura mis des informations d’une manière ou d’une autre quelque part.
En plus de vingt ans le canevas généalogique s’est complété petit à petit mais ici ou là subsiste des points d’achoppement. Par exemple, dans la branche de mon mari impossible de déterminer d’où était originaire l’ancêtre le plus éloigné : Caspar APPRILL /ABRILL. On le trouve à Lampertsloch (67) dans le Nord Alsace vers 1719, pas loin de l’actuelle frontière du Palatinat.
Ayant exploré les fonds d’archives, les ouvrages concernant cette région, noté qu’en 1626 on comptait 60 feux dans ce village mais seulement 14 en 1663, la guerre de trente ans (1618-1648) était passée par-là. Dans le bailliage de Woerth à l’issue de la guerre, 90% de la population a changé. A Lampertsloch aucun nom ancien ne réapparaît.
Alors notre Caspar d’où arrivait-il et pourquoi cette installation là ? Son nom est mentionné pour la première fois dans les archives des impôts de la St Michel et de Noël 1720 de Lampertsloch.
J’ai élargi le périmètre des recherches et étudié les mouvements des populations prises dans la tourmente de la guerre. Les gens des campagnes ont cherché refuge dans les villes importantes de leur région ou ont fui vers les pays limitrophes surtout l’Allemagne et la Suisse. Parfois ils se sont d’abord mis à l’abri dans une ville avant de fuir ailleurs.
Les commentaires récents