Non, je ne vais pas vous parler d’une connaissance qui serait plutôt enrobée…
Les unités de mesures sont un sujet récurrent auquel est confronté le généalogiste dans la lecture de certains documents, notamment les inventaires.
Pour compter, on utilisait souvent autrefois la grosse. Cette unité de mesure est issue du système duodécimal (base 12). On retrouve encore aujourd’hui ce système, notamment dans le comptage du temps (12 heures, 12 mois). Il nous reste aussi la douzaine d’œufs et les services d’assiettes, de verres ou de couverts pour lesquels la douzaine reste l’unité de mesure de prédilection. Le système duodécimal est aussi le système qui prévaut toujours pour de nombreuses mesures dans les pays anglo-saxons.
La grosse la plus courante valait douze douzaines, soit 144 ; mais il existait aussi la grande grosse – par opposition à la petite – qui valait douze « petites grosses », soit 1728.
Si vos pas vous mènent un jour à Méru (60) où se trouve le musée de la nacre et de la tabletterie, vous pourrez voir la pelle à grosse qui permettait de compter 144 boutons en moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire. Il s’agit d’une pelle plate, munie de 144 logements ; il suffisait de plonger la pelle dans une tas de bouton, de secouer un peu pour remplir les logements et on ressortait 144 boutons d’un seul coup. Nos ancêtres étaient souvent pleins de bon sens pratique.
Bien entendu, les généalogistes garderont aussi à l’esprit que la grosse désigne également la copie d’un acte, notarié ou de justice ; mais cette fois, l’appellation est légitime, puisque les commis qui rédigeaient ces copies étaient payé au rôle et à la longueur de celui-ci. Ils écrivaient à la plume et avaient tout intérêt à faire des lettres de grandes tailles pour remplir du papier.
Ouarrfff !
Tu me fais rigoler Jean-Louis, tu es de la même génération que moi, et tu sais parfaitement que dans le début des années 70, les garçons avaient la fâcheuse habitude (entre gars) d'affubler leurs conquêtes du sobriquet de « grosse », il n'y avait pourtant rien de péjoratif à nos yeux, c'était un peu comme « meuf » aujourd'hui.
Cela m'a valu quelques ruptures et paires de claques en tout cas ;-)
Rédigé par : Serge Busiau | 16 mai 2007 à 16:11