Le magazine L'Express publiait le 5/11 un article traitant des "lieux de perdition" d'antan où il était de bon ton que les jeunes gens jettent leur gourme et où leurs aînés succombaient aux divins plaisirs tarifés.
Une exposition qui sent le souffre, par son thème, se tient en effet à Paris rue Chabanais à l'instigation de Nicole Canet éditrice et galiériste. Cette dernière s'est spécialisée dans ce qui est du domaine de l'érotisme: objets, photos, écrits, maisons closes etc...
Le plus vieux métier du monde et son environnement sont ainsi, jusqu'au 31/1/2010, à travers cette exposition retracés.
La loi Marthe Richard, pour l'interdiction des lupanars, qui avait déchaîné les passions en son temps a renvoyé dans l'oubli tout un monde qui ne concernait pas seulement "le bourgeois" ou "l'homme du monde" mais également les grands de ce monde: hommes politiques, altesses et autres riches représentants du sexe fort ;-)
On peut lire dans le magazine :
"Cette rétrospective, la première du genre, concerne toutefois des maisons
closes idéalisées, élégantes, fréquentées par la bonne société.
Pendant des décennies, nombre de rois et chefs de l'Etat de passage à Paris
y consacraient quelques heures notées dans leur agenda sous la rubrique
"Visite au président du Sénat
"Hauts-lieux du Paris de la Belle Epoque et des Années Folles, ces univers
de volupté et de mondanités, reflétaient un art de vivre nourri de tous les
désirs et de toutes les excentricités", explique Nicole Canet qui a
rassemblé aussi ses trésors dans un beau livre.
En 1946, à la veille de l'abolition, la France comptait 1.500 lupanars, dont
177 à Paris. "En France, après la Loi Marthe Richard, la prostitution s'est
reconstituée rapidement. La fermeture des maisons closes n'aura rien changé,
seulement satisfait les abolitionnistes et les bien pensants", juge Nicole
Canet.
Après l'exposition de la rue Chabanais, l'âge d'or des maisons closes fera
l'objet d'une série-fleuve de Canal+, en huit épisodes de 52 minutes".(extraits de L'Express-AFP/François Guillot)
Alors que penser, quand la semaine dernière, FR3 nous proposait un reportage sur le futur plus grand centre échangiste d'Europe qui va s'implanter dans la région rhénane (proche de Strasbourg) ? Le bal des hypocrites!
Comme nous évoquons un sujet qui mérite la "lanterne rouge", celle qui signalait sur les immeubles ces établissements de plaisirs, pour les généalogistes nous allons ajouter un autre article sérieux et un tantinet diabolique.
Le journal "Le Nouvel Observateur" avait parlé dans son hors série n°39 de l'un des empêchements au mariage. Il s'agissait de " La preuve par l'érection " (titre de cet article)
Misère, les pauvres mâles des XVIème et XVIIème siècles !
Voir les empêchements au mariage sur une fiche de Geneafrance
illustrations Ancarpost
La fermeture de ces lieux de plaisirs n'a en effet pas empêché de supprimer la prostitution mais a malheureusement engendré des problématiques sociales, etc...
Le paysage de certaines rues de nos villes ne sont plus illuminées de ces fameuses lanternes rouges qui permettaient d'identifier le lupanar, mais décorées de filles de joies à l'air peu joyeux..
Concernant ce fameux centre d'échangisme, (ne pas confondre cette pratique avec la prostitution), n'illuminera pas davantage Strasbourg, carrefour de l'Europe, je crois..
Bien cordialement,
Rédigé par : Meriam R | 14 novembre 2009 à 10:09