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La mue des communes

Quatre communes françaises viennent de changer de nom par décret du ministère de l'Intérieur publié au Journal officiel du 14/08/2007. Ce changement de nom, assez rare, a été décidé après délibérations des conseils municipaux des communes et des conseils généraux concernés, il d'agit souvent d'une longue procédure qui peut durer plusieurs années pour ne changer souvent que quelques lettres... Depuis leur création sous la Révolution française, de nombreuses communes de France ont fait l'objet de mesures de changement de nom (appellation officielle), par décret émanant du pouvoir exécutif, décret la plupart du temps préparé par les services du ministère de l'Intérieur.

§   Dans la Sarthe : la commune de Bernay devient Bernay-en-Champagne

§   En Corrèze : la commune de Billac devient Bilhac

§   Dans l'Ain : la commune d'Hostias devient Hostiaz

§   Dans le Nord : la commune de Wallers-Trélon devient Wallers-en-Fagne.

Il faut aussi noter les changements précédents parus au Journal officiel du 07/07/2006 :

§   Dans l'Ain : la commune de Challes devient Challes-la-Montagne

§   Dans l'Aisne : la commune de Charly devient Charly-sur-Marne

§   Dans les Landes : Larrivière devient Larrivière-Saint-Savin

§   Dans le Gard : Peyroles devient Peyrolles

§   Dans les Pyrénées-Atlantiques : Saint-Girons devient Saint-Girons-en-Béarn

§   Dans le Maine-et-Loire : Vernoil devient Vernoil-le-Fournier

Pour en savoir plus :

Admi.net : Journal Officiel

Cinq millénaires d'écritures

Unique en Europe, le nouveau Musée Champollion-Les Écritures du Monde, vient d'ouvrir ses portes au public à Figeac (Lot), après deux ans de travaux. Des premières écritures à l'entrée du numérique, le lieu réussit le pari difficile de marier tradition et modernisme.

Construit sur l'emplacement de la maison natale de Champollion et d'une maison contiguë, le musée, situé au coeur du Figeac médiéval (Lot), présente derrière une façade de pierre une paroi de verre et de cuivre percée de 1 000 caractères d'écriture constituant un « moucharabieh typographique polyglotte ».

Les mystères des hiéroglyphes, du chinois ou du maya...

On y trouve pêle-mêle plus de cinq millénaires d'écritures : des pictogrammes mayas, de l'étrusque, de l'araméen ou encore des caractères du code international sol-air utilisés notamment pour signaler une demande de secours.

Le visiteur accompagne Champollion dans ses voyages sur les rives du Nil pour découvrir une momie d'homme datant de l'époque ptolémaïque (332-30 avant J.C.), pour partager ses frustrations ou ses enthousiasmes à travers sa correspondance ou ses carnets de notes.

Un premier étage est consacré aux écritures fondatrices : l'écriture cunéiforme, les hiéroglyphes, le chinois ou le maya - qui ont gardé une grande partie de leurs mystères - et leurs supports (pierre, argile, papyrus, papier).

Généalogie et émigration

Pour les Alsaciens ou pour ceux qui passeront par là, il faut signaler une exposition au long cours « Kochersberg, peuples en mouvement » du 12 août 2007 au 11 mai 2008 à Truchtersheim (67) : le dimanche de 14h30 à 18h.

Elle se tiendra dans la belle maison alsacienne dite « Maison du Kochersberg ». On peut préciser que le Kochersberg est une riche région rurale proche de Strasbourg. C’est en association avec le CGA (cercle généalogique d’Alsace) que se fera cette réalisation.

Seront évoqués les cas de diverses familles émigrantes, parties pour se créer de nouvelles vies. Ces gens courageux, travailleurs et entreprenants, ont créé souvent des fortunes et des dynasties devenues parfois célèbres.

Parmi eux, citons Karl Jundt protestant-luthérien, né le 02/09/1880 à Vendenheim (67) + 23/04/1945 à Sag Harbor (New York). Son père Johann Jundt modeste tisserand et sa mère Catharina née Maechel avaient eu onze enfants. Karl adulte suivi par ses frères Jean et Michel, quitte l’Alsace refusant de faire le service militaire allemand.

Biographies de cheminots engagés

& dictionnaire biographique du monde ouvrier         

   

La collection Jean Maitron qui avait déjà sorti « le dictionnaire biographique du mouvement ouvrier » (tomes 1&2) a publié récemment « Cheminots engagés » accompagné d’un cédérom. ISBN : 978-2-7082-3924-1 parution le 27-4-2007

On peut ainsi découvrir 9500 biographies de militants cheminots. Parmi elles certaines concernent des Alsaciens et des Mosellans.

« Les cheminots occupent une place singulière dans l'histoire sociale française. Dès le début du XXe siècle, l'expansion des chemins de fer s'accompagne d'une mobilisation sociale ponctuée de grèves sévèrement réprimées. Peu à peu, sous l'effet conjoint de la nationalisation de 1937 et de l'action des organisations syndicales, les salariés des chemins de fer acquièrent un statut plus stable, aujourd'hui menacé par le libéralisme économique.

Fruit d'une recherche inédite de grande ampleur menée et dirigée par Marie-Louise Goergen, cet ouvrage contient un cédérom qui rassemble plus de neuf mille cinq cents biographies de militants cheminots. Des origines du chemin de fer jusqu'en 1982 les parcours de ces hommes et de ces femmes y sont décrits au travers d'itinéraires passionnants soulignant la diversité des appartenances syndicales et des formes de militantisme.

Un moteur de recherche permet de rassembler les notices par ville, par département et par type d'engagement. Enrichi de notices thématiques, de repères chronologiques et bibliographiques, ce livre est destiné à de venir un document de référence sur le militantisme de l'une des professions les plus syndiquées de France.

En plongeant ainsi au cœur du monde ferroviaire, ce dictionnaire biographique multimédia des militants cheminots est un support exceptionnel pour la transmission d'une mémoire sociale qui mérite d'être vivifiée. »

Maitron - Le dictionnaire biographique du monde ouvrier : recense plus de 110 000 biographies de militants servant à l'histoire du mouvement ouvrier français de 1789 à 1939

http://biosoc.univ-paris1.fr/frameset/maitron_dico.htm

Emigration vers les USA - Concours ARTE

La chaîne de télévision ARTE annonce un concours pour ceux qui auraient des ancêtres émigrant vers les USA. Le samedi à 10h au mois d'août on peut suivre également une série d'émissions sur l'histoire de New York.

« 100 millions d´Américains ont un ancêtre qui a dû passer la procédure d’immigration très stricte sur Ellis Island entre 1892 et 1954, avant que ne lui soit autorisée son entrée sur le territoire américain. Beaucoup d´entre eux venaient d´Allemagne et de France. Un membre de votre famille a-t-il connu lui aussi l´émigration? Avez-vous des photos, des lettres, ou des témoignages qui rappellent son arrivée sur Ellis Island ? ».

Nombreux sont les généanautes qui ont retrouvé au cours de leurs recherches des parents partis vers le Nouveau Monde. Pour participer à cet intéressant concours, vous trouverez toutes les informations pratiques sur le site d'ARTE ici ou là.

Liens :

§   Geneapass : Liens sur l'émigration

§   Geneafrance : Page sur Ellis Island

§   Norman Laybourn : L'émigration des alsaciens et des lorrains du XVIIIe au XXe siècle - Presse Universitaires de Strasbourg - 1986 - ISBN 2-86820-736-4.

§   Gilles Vonflie : Un site sur l'émigration alsacienne

Objectif France, 20 000 kilomètres

La saison estivale, à condition d'y avoir des vacances, est certainement l'une des périodes de l'année les plus propices pour faire progresser ses recherches - que ce soit en archives ou (joignant l'utile à l'agréable en espérant le beau temps de la partie) sur le terrain à la recherche des anciennes maisons, moulins éparses, croix de cimetières, ayant fait partie de la vie de nos ascendants.

La saison estivale est également la période phare de l'année en termes de retombées économiques liées à l'industrie du tourisme, et les monuments parisiens, le bleu azur de la Méditerranée, les châteaux de la Loire ou (entre autres) les localités périgourdines font de la France l'une des premières destinations mondiales.

Pourtant, un palmarès peut surprendre... En effet, au milieu du Top 10 des régions françaises les plus demandées en termes de documentation par les Australiens auprès du French Tourist Bureau de Sydney figurent les "Battlefields de la Somme".

Nombreux sont dans les faits les fils, nièces ou petits-enfants des soldats de l'ANZAC de l'Empire britannique (Australian and New Zealand Army Corps) à souhaiter se rendre en pélerinage sur les tombes de leur parent décédé sur les confins des Flandres. Parmi les milliers de soldats des dominions britanniques du Pacifique, 52 000 Australiens et Néo-Zélandais sont en effet décédés sur le front de l'ouest au cours de la Première Guerre Mondiale, et c'est ainsi que 90 ans après, Villers Bretonneux (Somme), qui fut une position stratégique pendant la Grande Guerre, est à 20 000 kilomètres de la France l'objet d'un intérêt tout particulier, et le paisible mémorial de 32 mètres de haut le point d'orgue de nombreux voyages effectués depuis l'Océanie.

Esclavage et colons

Le téléfilm « Tropiques Amers » a été diffusé à l'occasion de la commémoration de l'abolition de l'esclavage, le jeudi 10 mai 2007, sur France 3. Cette saga en six parties retraçait vingt années d'esclavagisme au XVIIIe siècle à la Martinique, suivant « les destins des maîtres et des esclaves qui se croisent et s'affrontent: les uns venus faire fortune, les autres luttant jour après jour pour survivre et gagner un peu de liberté ».

Un ami, après l’avoir regardé et vu les mœurs et comportements des békés (blancs) s’était exclamé « est-il possible qu’ils aient été aussi horribles ? ».

Les extraits d'un ouvrage ci-dessous répondent brièvement à cette question. Avant qu’arrive l’abolition de l’esclavage en 1848 avec cette phrase écrite par Schoelcher «Nulle terre française ne doit plus porter d’esclaves » il y avait eu celle de Bonaparte lors du décret du 20/03/1803 « Aucun homme, aucune femme de couleur ne doit plus poser les pieds sur le territoire de la France métropolitaine »

Bonaparte abrogeait également en 1802 la première abolition du 4 février 1794 (16 pluviose an II). Elle ne fut jamais appliquée à la Martinique les colons préférant donner l’île aux Anglais. Il décréta l'abolition durant les cent jours (retour en France de l'empereur déchu entre le 01/03 et le 18/06/1815), trop tard, cela demeura lettre morte.

Les grandes manœuvres de la généalogie

Passionnant le dernier article de fond de Pierre-Valéry Archassal dans la Revue Française de Généalogie (RFG) des mois d’août - septembre 2007.

Il se livre à une analyse détaillée des grandes manœuvres stratégiques qui agitent les différents acteurs de la planète généalogique : Geneanet, SWIC, Notre Famille, Geneaservice, Ancestry, les bases de la Fédération (FFG), Geneabank, les dépouillements des associations et en parallèle la mise en ligne des Archives Départementales (voir carte).

Le gratuit et le payant s’affrontent aussi. Ce qui est en question ce sont les bases de données qui provoquent rivalités, partenariats, associations… La possession, l’accès à toutes ces bases suscitent un fort intérêt parmi ces sociétés françaises et étrangères. Des contrats partenaires arriveront à échéance en 2008, qu’en sera-t-il des choix des uns et des autres ?

Sans souscrire obligatoirement aux appréciations de PVA pour l’un ou l’autre cas, on peut cependant trouver beaucoup d’informations dans son papier. Pierre-Valéry Archassal vrai généalogiste, bien introduit dans ce sérail connaît son sujet. Il est un fin connaisseur de ce monde en pleine mutation.

L’irruption des possibilités offertes par internet dans l’univers feutré des archives a changé la donne, modifié les comportements et amplifié les attentes. Les généanautes d’aujourd’hui ne sont plus tout à fait les généalogistes d’antan.

L’été, temps des attrape-néo-généalogistes ?

On voit fleurir en ce moment des invites à construire son arbre généalogique en quelques clics de souris sur de nouveaux sites qui seraient innovants. On fait sa fiche en ligne, puis les parents, éventuellement les grands parents si on a des infos, mais même là dans bien des cas ça commence à coincer !

Ne parlons pas des arrières grands-parents où débute pour la majorité le vide sidéral. Les sites importants de généalogie, tel que Geneanet, permettaient déjà de faire gratuitement son arbre en ligne. Les membres de confiance de la famille  pouvaient également y apporter des informations complémentaires eux-mêmes. Il suffisait de leur donner un mot de passe pour accéder aux données. Ce système évitant de voir sa base polluée par des apports fantaisistes ou « malicieux ».

Pour en revenir aux réalités de la généalogie, on peut rappeler que personne ne peut remonter génération après génération sans faire des recherches dans les archives, ou sans faire des échanges avec des parents ou alliés qui les auraient déjà effectuées.

A moins d’être extra-lucide je ne vois pas comment quiconque pourrait remplir les fiches des dix générations, ou plus, précédentes sans documents précis !

Créer des arbres en réseau ne comportant que les deux ou trois générations récentes ne donnera pas la suite. En dehors des immédiats cousins germains, pour retrouver des généacousins plus éloignés ayant un même ancêtre, encore faut-il avoir découvert le lien de parenté existant en redescendant à partir de la souche commune. Sinon il faudra recourir à une boule de cristal !

On peut penser qu’il est plus évident de rencontrer des apparentés en interrogeant les 155 millions d’entrées sur Geneanet qu’en lançant un hameçon au hasard du courant sur le web...

On peut d’ailleurs imaginer, qu’après un temps d’expérimentation et de découvertes grâce aux nouveautés proposées ici ou là, on verra les réalités incontournables se faire jour.

Ceci pourrait d’ailleurs amener des partenariats ou des fusions avec les « majors » déjà existantes !

Image :

Exolart : Gitane à la boule de cristal

Trécon, Bouzillé, Sainte-Verge, ou Arnac-la-Poste...

Qui n'a pas dans ses relevés généalogiques, découvert des lieux aux noms étranges et bizarres, voire risibles ?

Ce week-end a eu lieu la cinquième réunion des villages aux noms burlesques, cela s'est passé à Vaux-en-Beaujolais (Rhône), village bien connu pour avoir inspiré un certain Gabriel Chevallier pour écrire son roman « Clochemerle » qui décrivait une chronique villageoise, édité en 1934 et traduit en 26 langues.

Cela fait cinq ans que ces rencontres ont lieux à la suite de la création d'une association, qui détermine le coté burlesque des noms de villages, un guide a été édité, mais tout cela se fait dans la bonne humeur et la convivialité, il faut que le nom reste correct.

Mais les querelles de villages, toujours présentes restent d'actualité, cela empêche certains d'être présentés, des conseils municipaux tatillons ou manquant probablement d'humour ont refusés de participer.

Cette manifestation a tout de même réuni 500 membres, et pas moins de 20.000 curieux pour l'édition 2007.

Pour en savoir plus :

Vaux-en-Beaujolet : Présentation de la manifestation

Yahoo : Fierté et querelles des villages

Commune-burlesque : Le site recensant les communes aux noms bizarres