SOPHIE DE GROUCHY marquise de CONDORCET, la dame de coeur...
ASPECT LITTÉRAIRE et PHILOSOPHIQUE
Sophie de GROUCHY naît dans un milieu où littérature et philosophie se côtoient chaque jour.
Elle baigne durant toute son enfance dans une atmosphère Voltairienne mais se berce des écrits de Marc AURELE et prône déjà que le bonheur est l’apanage de toute la vie. Sa mère très érudite, fille de FRETEAU de SAINT JUST lui enseigne la tolérance, la bienfaisance, et lui suggère, dans une époque où seuls les garçons ont droit à l’éducation, de suivre les cours donnés par les Précepteurs de ses deux frères.
C’est ainsi que Sophie se parfait une éducation en toute chose et plus particulièrement apprendra l’anglais, un peu d’allemand et quelques bribes de latin, autant d’atouts qu’elle mettra largement à profit.
Très tôt, son oncle Charles DUPATY Juriste de renom, reconnaît en elle qu’elle a infiniment de raison et d’esprit « j’ai vu des choses écrites par elle, avec confiance et liberté, que Madame de Sévigné n’eut pas désapprouvées » ! écrit-il à son épouse lors d’un séjour à VILLETTE où il a remarqué les dons innés de la jeune fille qui n’a alors que 14 ans.
Quelques années plus tard, alors qu’elle fait un séjour obligatoire pour toucher sa prébende de jeune noble chez les Chanoinesses de NEUVILLE les Dames, il la trouve encore plus remarquable dans ses écrits et ses lectures qui tournent pourtant de manière obsessionnelle vers les écrits de ROUSSEAU et DIDEROT… « j’ai trouvé ta nièce plus intéressante que jamais, il n’y a rien à ajouter à sa raison que, peut être, d’en retrancher quelque chose car, elle s’occupe trop, c’est toujours la solitude, la retraite, les livres, toutes les connaissances….. ».
Cependant que les lectures de Sophie de GROUCHY tournent effectivement vers d’autres philosophes qui prônent la liberté de l’esprit, la poésie et l’esprit philosophique dont s’enrichit l’esprit la jeune chanoinesse.
De ce fait, elle renie à l’aube de ses 20 ans la religion et ses préceptes et revient complètement mécréante de son séjour.. dans un couvent ! Un comble pour ses proches et sa mère qui, tout en ne dédaignant pas les pensées Voltairiennes, se fait un devoir d’être croyante. Les épigrammes et Odes de ROUSSEAU ont définitivement tourné l’esprit de sa fille.
Sophie qui a accepté entre temps, une union avec Nicolas de CARITAT Marquis de CONDORCET, nous sommes en 1786, va désormais évoluer dans le cénacle de l’Europe éclairée et fréquenter les plus grands noms de la littérature philosophique de cette fin du siècle des Lumières.
Lire la suite sur : http://sophiecondorcet.canalblog.com/
Madeleine ARNOLD TETARD "Sophie de Grouchy Marquise de Condorcet la dame de coeur" publié chez Editions CHRISTIAN PARIS 2003
Les commentaires récents