Je ne pouvais pas laisser passer la fête des mères sans vous écrire un petit mot. Mais, à vrai dire, quant au sujet je ne savais pas à quel sein saint me vouer.
J’avais déjà évoqué nos mères au travail ou dans leurs loisirs, avec la complicité de Dom. Canet et de France Apprill dans des pages que je ne nommerai pas ici pour ne pas être taxé d’autopromotion.
Et puis la même France qui nourrit ( !) parfois mes idées m’a envoyé il y a quelques temps un lien vers un article de 20minutes.fr au sujet d’une fatwa (avis religieux) qui autorise celui qui a tété une femme à se trouver seul en sa présence dans un bureau au travail. France me signalait au passage que cela lui rappelait le tétaïre. A croire que ce sujet a marqué son esprit puisqu’on en parlait déjà ensemble en 2001.
Pour ceux qui ignorent tout du tétaïre, voici un paragraphe tiré de « Les métiers disparus » de Régis Granier.
« On ne peut pas vraiment parler d’un métier, disons qu’il s’agit plutôt d’une fonction. L’homme chargé de cette fonction travaille à côté de la nourrice, si l’on peut dire, car il s’agit du « téteur » en titre. Il venait en effet mettre en route l’allaitement lorsqu’il y avait un problème. On l’appelait également lorsqu’il y avait un trop-plein de lait, notamment après le décès d’un nourrisson.
En général, son « intervention » se faisait en présence d’une petite assemblée féminine chargée d’empêcher toute confusion entre la tétée de l’enfant et celle (que l’on pourrait qualifier de thérapeutique) du tétaïre . A certains endroits, on enveloppe l’homme d’un grand sac pour éviter tout contact physique. Si la femme est en état, elle se tient debout. Dans tous les cas, le tétaïre est soit un vieillard, soit un « simplet » que l’on chasse avec quelque monnaie sitôt sa besogne terminée. »
Ce sujet avait fait l’objet d’un post à l’époque sur une liste de Corrèze. A cette occasion, nous avions eu droit aux commentaires inévitables sur un tel sujet et dont je vous épargnerai à la fois la teneur et le nom des auteurs ;-)
Pour terminer sur ce sujet, je livre ici aux futures mamans quelques conseils certifiés d’époque à propos du choix de la nourrice :
« Il faut s’enquérir de son âge et de celui de son enfant ; examiner son aspect extérieur, l’état général de sa santé, l’état de sa glande mammaire. Une bonne nourrice a les qualités suivantes : elle ne doit pas avoir moins de vingt ans ni plus de trente, elle sera robuste, d’aspect propre. Peu importe qu’elle soit brune ou blonde… »
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