This note was translated into English by Mady Fehlmann Blackburn.
Souvent le destin des individus croise presque par inadvertance celui des pays.
En 1943 mon mari et ses amis de la classe de terminale ont vu leur monde basculer. Mais le petit groupe des meilleurs amis, dispersés dans les armées aux quatre coins de l’Europe, a pu renouer plus tard, malgré ceux qui avaient disparu dans la tourmente de la guerre.
Ci-dessous un récit qui est lié à leur longue amitié :
"Au fil des années notre cercle était devenu une famille et c’est donc tout naturellement que nous nous sommes retrouvés après le conflit.
Pour entretenir notre amitié et garder le souvenir de ceux qui nous avaient quittés. Nous avons décidé une rencontre périodique autour d’un repas entre hommes. Pour marquer davantage encore le plaisir d’être ensemble, le principe de courtes vacances touristiques dans divers pays tous les deux ou trois ans fut arrêté.
C’est ainsi qu’en 1973, pour le trentenaire de notre bachot nous nous sommes retrouvés, par une belle matinée de novembre sur les toits d’une des Twin towers du « World Trade Center ».
Le spectacle était prodigieux. Plantés dans le « smog » de la ville, émergeant de l’ombre de ses profondeurs, les gratte-ciel étincelaient au soleil. Au travers d’une brume légère, la vue s’étendaient du Bronx à l’Upper Bay en passant par le New-Jersey, Brooklin dans Long Island, le tout partagé par L’Hudson et l’East River, dans un festival de ponts suspendus et au loin, dans la rade de New-York, une noria de navires dont le hurlement des sirènes montait jusqu’à nous.
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