Au début du XXème siècle, la France a peur, les gens vivent dans la crainte du crime, la sécurité n'est plus assurée, les gangs fleurissent en faisant régner la terreur parmi la population.
L'État est quasiment impuissant, l'opposition constituée par les adversaires de Dreyfus veut prendre sa revanche en contribuant à alimenter la critique, surtout quand la majorité parlementaire conduit une politique anticléricale.
En 1906, Georges Clemenceau est nommé à la Présidence du Conseil à l'âge de 64 ans, il prend aussi en charge le ministère de l'intérieur. Dès son arrivée à la place Beauvau, il doit faire face aux problèmes des inventaires liés à la loi récente de la séparation de l'Église et de l'État, et aussi de l'agitation sociale qui s'étant dans le monde ouvrier et chez les anarchistes
En dehors des grandes villes comme Paris et Lyon, la police de l'époque n'avait pas vraiment de structure, pour le reste, la sécurité était placée sous la responsabilité des maires qui ne disposaient que de faibles moyens en la qualité des gardes-champêtres.
Clemenceau décide donc de créer une police judiciaire avec une véritable hiérarchie et un chef à sa tête. Célestin Hennion est à l'origine du projet, Clemenceau le nomme directeur de la sûreté générale, il est assisté par le commissaire Jules Sébille ancien chef de la sûreté de Lyon.
L'embryon de service est installé rue des Saussaies à Paris dans des locaux réduits, il est créé un service d'archives pour centraliser et diffuser rapidement les renseignements transmis pas les polices de province sur les malfaiteurs et les personnes douteuses.
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