La vie quotidienne
Joseph Grunenwald, mon arrière grand père, facteur de pianos, avait créé une première affaire 19 place de la Réunion (Hôtel de ville) au rez-de-chaussée de leur maison. Son activité prenant de l’importance, il s’est ensuite installé à l'angle du 53 rue de la Sinne et du 14 passage de l’Hôtel de Ville. Son épouse avait la haute main sur l'administration de l'entreprise, ils étaient secondés par plusieurs employés.
C’est ainsi que grand’mère jeune fille observa les notables mulhousiens et les Prussiens qui se croisaient, chacun restant sur son quant à soi.
On circulait encore en calèche, cabriolet… il y avait une vie de société très active avec grands bals et concerts. Les femmes et demoiselles portaient de magnifiques robes du soir longues qui froufroutaient. Les tenues de jour allaient également jusqu’à la cheville. Les jeunes gens pour avoir aperçu un soupçon de mollet à défaut de trousser un jupon que les moeurs sévères interdisaient, tournaient sur un billet un compliment imaginatif et ému…
On ne plaisantait pas avec la bonne tenue. Grand’mère et sa soeur pour faire des courses ou se promener étaient dûment chaperonnées par leur Mlle Louise. Cette dernière laçait leurs corsets à les étouffer, veillait à ce qu’elles ne sortent jamais sans chapeau et sans gants.
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